Keir­sey – Tri des tempé­ra­ments – Quater­ni­tés

Keir­sey Tempe­rament Sorter

Le premier anneau est repré­senté par le couple abstrait/concret. C’est commen­cer par le trait bêta, exac­te­ment comme Platon. Le second anneau est candi­dat de fait au trait alpha.

La propo­si­tion coopé­ra­tif/prag­ma­tique (confor­miste/adap­ta­tif) pour le trait alpha ne marche pas, elle débouche sur un clas­se­ment aber­rant pour nous. Il est possible de sauver le trait en renver­sant les posi­tions décla­rées par Keir­sey entre arti­san et gardien. Cela se montrera fort utile par la suite.

Trait alpha, second anneau

Prag­ma­tique
Coopé­ra­tif
S’adap­ter
Se confor­mer
Ration­nel
Irra­tion­nel

Les choix de couples ne sont pas opti­mum selon nos critères. Ils se répondent mal. Le trait alpha n’est pas cité dans la synthèse d’ou­ver­ture. A la place d’un trait alpha, nous avons une seconde typo­lo­gie.

Le trait bêta est correct :

Trait bêta, premier anneau

Abstrait
Concret
Intros­pec­tif
Obser­vant
Intel­lec­tuel
Physique

De la même façon qu’au dessus, le second couple n’est pas opti­mum.

Les typo­lo­gies et portraits sont origi­naux et fonc­tionnent bien. Après le flou artis­tique des traits, on se retrouve en terrain ferme et bien connu :

Typo­lo­gies

Ration­nel
Gardien
Idéa­liste
Arti­san
Objec­tif
Orga­nisé
Compa­tis­sant
Adap­table

Portraits

Recherche
Maitrise et contrôle de soi
Sécu­rité et appar­te­nance
Sens
Stimu­la­tion et virtuo­sité

Concerné par
Leur propre connais­sance et compé­tence
La respon­sa­bi­lité et le devoir
Leur crois­sance person­nelle et trou­ver leur propre et unique iden­tité
Produire un impact

Force
Stra­té­gie
Logis­tique
Diplo­ma­tie
Tactique

Excelle en
N’im­porte quelle sorte d’in­ves­ti­ga­tion logique telle qu’in­gé­nie­rie, concep­tua­li­sa­tion, théo­ri­sa­tion et coor­di­na­tion
Orga­ni­ser, faci­li­ter, véri­fier et soute­nir
Clari­fier, indi­vi­dua­li­ser, fédé­rer et inspi­rer
Dépan­nage, agilité et mani­pu­la­tion d’ou­tils, d’ins­tru­ments et d’équi­pe­ment

Degrés de connais­sance – Platon

Les réali­tés intel­li­gibles sont elles l’objet de la pensée et de l’in­tel­lect, et Platon les désigne par le nom de science.
Platon – Degrés de connais­sance – Wiki­pé­dia

Le trait alpha n’est pas donné. Alpha et bêta semblent se mélan­ger. Ratio­na­lité est syno­nyme d’in­tel­lect :

Connais­sance ration­nelle discur­sive (Dianoia)
Connais­sance ration­nelle intui­tive (Noûs))
Platon – Analo­gie de la ligne – Wiki­pé­dia

Les assi­gna­tions de la discur­si­vité et de l’in­tui­ti­vité semblent incom­pa­tibles avec notre modèle des 4 pensées.

Mais le trait bêta est sans équi­voque :

Trait bêta

Intel­li­gible
Sensible
Science
Opinion

L’as­so­cia­tion de la science et de l’opi­nion en bêta est assez pertur­bante pour moi, je la voyais en alpha.

la conjec­ture (εἰκασία eikasía) porte sur les images et les illu­sions ; la foi ((πίστις pístis) porte sur les êtres vivants et les objets fabriqués ; la pensée ((διάνοια diánoia) porte sur les notions et les nombres ; l’in­tel­lect ((νόησις nóêsis) porte sur les Formes.
Platon – Degrés de connais­sance – Wiki­pé­dia

Typo­lo­gie

Pensée
Conjec­ture
Intel­lect
Foi
Diánoia
Eikasía
Nóêsis
Pistis
Raison
Volonté
Sagesse
Désir

Portée

Les notions et les nombres
Les images et les illu­sions
Les Formes
Les êtres vivants et les objets fabriqués
Finale
Effi­ciente
Formelle
Maté­rielle

La typo­lo­gie sa portée sont très bonnes, elles nous mettent sur la piste de ce qui leur suivra, dont Aris­tote.

Disc

Le DISC de Mars­ton

De nombreuses contri­bu­tions ont été appor­tées aux travaux de Mars­ton dans le domaine de l’étude compor­te­men­tale, la version actuelle du DISC reste très fidèle et très proche de sa pensée initiale.

Selon lui, chaque personne se comporte diffé­rem­ment par rapport à son envi­ron­ne­ment en fonc­tion de : la percep­tion qu’il en a : hostile / favo­rable ; l’ac­tion qu’il a envers lui : l’ac­cep­ter tel quel / agir dessus.

Traits

Trait alpha
Hostile
Percep­tion de l’en­vi­ron­ne­ment
Favo­rable

Trait bêta
Accep­ter
Action envers l’en­vi­ron­ne­ment
Agir

C’est comme ça qu’il faut signer les traits pour que les types fonc­tionnent. Le trait alpha est convain­cant, mais le trait bêta est problé­ma­tique. En utili­sant le domaine de l’ac­tion, ce trait bêta entre en confu­sion avec le trait gamma. La signa­ture est à l’in­verse des clas­siques :

Actif
Passif

Ce trait asso­cie aussi la réflexion comme contraire à l’ac­tion ce qui indique une voie plus correcte au trait bêta.

Je dois dire que la même confu­sion me hante depuis long­temps : assi­mi­ler les actifs aux physiques et trou­ver du passif aux intel­lec­tuels. Mais les deux peuvent être les deux, selon l’école hollan­daise et aussi mes constats.

Lorsque ces deux axes (percep­tion et action) sont placés de façon ortho­go­nale, appa­raissent alors 4 styles compor­te­men­taux qui permettent une vision prédic­tive des besoins et zones de confort de la personne.

Typo­lo­gie

DISC
Cons­cien­cieux
Domi­nant
Stable
Influent

Portraits

Ce qui est élevé
Exigeant, précis, soigneux
Déter­miné, compé­ti­tif, meneur
Loyal, prévi­sible, patient
Enthou­siaste, chaleu­reux, persua­sif

Ce qui est bas
Arbi­traire, indé­pen­dant d’es­prit, volon­taire
Discret, prudent, modeste
Mobile, agité, actif
Logique, scep­tique, terre-à-terre

https://profil4.com/tendances-disc

Person­na­lité-argent – Réca­pi­tu­la­tif

Quatre approches avec le même objet, 4 « doigts » pour une seule « lune », la person­na­lité face à l’argent. L’éta­blis­se­ment de ce réca­pi­tu­la­tif m’a permis de signer correc­te­ment certaines des duali­tés de ce monde enclos. Tout ici est en ordre.

J’ignore la génèse de ces quatre approches, aucune d’entre elle ne se référe à une autre étude, mais l’ho­mo­gé­néité des équa­tions me donne à penser qu’il y en a une. La première approche m’a semblé la mieux faite, même s’il lui manque une vraie typo­lo­gie, ses traits semblent solides et ses portraits adéquats.

1 : Les 4 types de person­na­lité dans la rela­tion éner­gie-argent
2 : Finan­cial Wisdom, Your Perso­na­lity at Work
3 : Leader­ship and your money perso­na­lity
4 : Your Money Perso­na­lity

Les traits alpha fonc­tionnent tous bien et sont cohé­rents entre eux. 1 et 4 sont syno­nymes et 2 et 3 s’éclairent l’un l’autre.

Traits alpha 1, 2, 3 et 4

Finan­cier Gains élevés
Moné­taire Gains faibles
Risque Tréso­re­rie
Prudence Valeur nette

Les traits bêta 1 et 2 sont cohé­rents, la propo­si­tion du 3 se base sur une dualité célèbre, qui semble fonc­tion­ner. Mais j’ignore encore si tactique/stra­té­gie est correcte en tant que trait bêta. Le trait 4 nous rappelle le trait gamma et donc semble déplacé.

Traits bêta 1, 2, 3 et 4

Donneur Dépen­sier
Preneur Econome
Stra­té­gique Proac­tif
Tactique Réac­tif

Je conserve la typo­lo­gie 1 parce qu’elle est assez parlante malgré diffé­rents défauts. La seconde typo­lo­gie est inté­res­sante, même si elle est peu homo­gène ; c’est le moine de l’argent qui me parait un peu mal nommé.

Typo­lo­gies 1 et 4

Disci­pline Moine
« cheap » Gagneur
Géné­ro­sité Contem­pla­tif
Indis­ci­pline Compli­ca­teur
Roi
Guer­rier
Poète
Magi­cien

Selon les quatre approches les traits sont parfai­te­ment inté­grés et compa­tibles avec nos habi­tudes. le trait alpha est le plus clair, le bêta l’est un peu moins. Les typo­lo­gies sont pauvres et ne sont pas expli­ci­te­ment reliées à d’autres choses. Elle rencontrent toutes sans équi­voque le schéma quater­naire aris­to­té­li­cien. Si je n’ai pas retenu pour ce réca­pi­ti­la­tif les typo­lo­gies 2 et 3, c’est parce que leurs appel­la­tions sont un peu trop baclées pour mon goût.

Les 4 approches ont en commun un isola­tion­nisme/protec­tion­nisme des termes. Pour les cas 2, 3 et 4 c’est dû à la logique marchande, l’étude a été vivi­ble­ment déve­lop­pée en tant que produit marke­ting à partir d’une source qui me reste encore incon­nue. Le cas 1 est plus complexe, la qualité de l’étude n’est justi­fiée par aucune étape de recherche : elle semble tomber du ciel. C’est d’au­tant plus étrange qu’elle est de grande qualité, de tels portraits ne devraient pas pouvoir être déve­lop­pés sans énor­mé­ment de travail d’in­ves­ti­ga­tion et d’es­sai/erreur. La géné­ra­tion spon­ta­née ne me convient pas comme justi­fi­ca­tion pour attri­buer un auteur à cette nomen­cla­ture, j’ai besoin d’autres indices, d’his­toires vécues, d’un mobile.

On a ici une bonne illus­tra­tion de « l’es­prit de chapelle ». Chaque étude parle de la même chose, tout en semblant igno­rer l’exis­tence de tout autre étude sur cette chose. Mais, comme les nomen­cla­tures sont systé­ma­tique­ment diffé­rente, même au prix de bizar­re­ries, on peut se dire qu’en fait ces études se connaissent fort bien les unes les autres puisqu’elles ont si bien su éviter de se marcher sur les pieds.

Person­na­lité-argent – 1

Les 4 types de person­na­lité dans la rela­tion éner­gie-argent

Traits

Trait alpha
Finan­cier
Moné­taire
Trait bêta
Donneur
Preneur
Donneur finan­cier
Preneur finan­cier
Donneur moné­taire
Preneur moné­taire

Typo­lo­gie

Disci­pline
« cheap »
Géné­ro­sité
Indis­ci­pline

Portraits

Le donneur finan­cier est disci­pliné. Il tend à accu­mu­ler plus d’argent qu’il n’en dépense et il aime bien faire fruc­ti­fier ses avoirs. Il lui arrive parfois de donner de l’argent, mais seule­ment s’il peut le ravoir en tota­lité avec parfois un inté­rêt chargé à son emprun­teur, ou s’il peut déduire ce montant de sur son rapport d’im­pôt. Il recherche la recon­nais­sance et donnera en fonc­tion des honneurs plus que de la cause. Puis quand il donne, c’est souvent une somme impor­tante.
Le preneur finan­cier est « cheap ». Il tend à s’en­det­ter pour de grandes dépenses. Son image de lui-même est impor­tante. Il tend à contrac­ter des prêts impor­tants. Il peine à rembour­ser ses emprunts, surtout dans le cas de l’hy­po­thèque. Il désire avoir le contrôle sur les aspects de sa vie, en parti­cu­lier l’argent. S’il semble bien gérer ses finance à prime à bord, il en perdra le contrôle tôt ou tard.
Le donneur moné­taire est géne­reux. Il tend à travailler très fort pour son argent. Il donne le meilleur de lui-même à son employeur, à ces clients, ainsi que pour sa famille et ses amis. Il ne compte pas. Il donne de petites sommes à la fois, mais le fait souvent. Il aime bien invi­ter et payer la note. Il est la première personne que les gens vont voir quand il ont besoin d’argent. Il a de la diffi­culté à dire non. Il se fait parfois exploi­ter.
Le preneur moné­taire est indis­ci­pliné. Il tend à dépen­ser au dessus de ses moyens. Il remplit ses nombreuses cartes de crédit ainsi que sa marge de crédit. Ils se sent alors pris au piège. S’il réagit à temps, il s’en tien­dra à son budget pour une certaine période de temps. S’il n’ap­prend pas sa leçon, il replon­gera dans la dette à nouveau. Il parvient néan­moins à obte­nir de l’aide moné­taire de ses pairs. Il doit être une bonne personne malgré sa mauvaise habi­tude de jeter son argent par les fenêtres.

L’asy­mé­trie céré­brale – Contro­verse

Roger Sperry décrit notam­ment le rôle singu­lier de chaque hémi­sphère céré­bral dans la percep­tion du langage et de l’es­pace, dans la recon­nais­sance des visages, les juge­ments de valeurs, le raison­ne­ment ou l’af­fec­ti­vité. Il va jusqu’à formu­ler l’hy­po­thèse que chaque hémi­sphère dispo­se­rait de fonc­tions propres, voire d’une conscience propre.
Si son œuvre est incon­tour­nable en psycho­bio­lo­gie, l’im­pli­ca­tion qu’elle entraîne dans les liens entre le physique et le psychique, font que ses posi­tions philo­so­phiques ont choqué.

Bien sûr c’est ce qui a choqué qui nous inté­resse. L’hy­po­thèse ci-dessus est souvent décriée, le plus souvent au moyen d’ar­gu­ments non pas scien­ti­fiques, mais affec­tifs. En effet, comment prou­ver l’inexis­tence de quelque chose ? Quand l’épis­té­mo­lo­gie s’ef­fondre, il reste la violence ou la ruse.

Cepen­dant, de façon pure­ment quan­ti­ta­tive, une fonc­tion peut mobi­li­ser de façon plus éten­due une région d’un hémi­sphère plutôt qu’un autre. Il y a alors un biais en faveur d’un hémi­sphère céré­bral, mais il n’existe pas de laté­ra­li­sa­tion totale. La plupart des tâches néces­sitent la colla­bo­ra­tion des deux hémi­sphères céré­braux. Il n’existe donc pas véri­ta­ble­ment d’asy­mé­trie fonc­tion­nelle entre les deux hémi­sphères céré­braux.

Le surli­gnage en jaune nous ramène exac­te­ment à la propriété élémen­taire du couple yin yang, notre réfé­rence : jamais l’un sans l’autre.

Par contre la déduc­tion en surli­gnage rouge est fautive. Elle sous-entend que si la laté­ra­li­sa­tion n’est pas totale, c’est qu’elle n’est pas véri­table. Epis­té­mo­lo­gique­ment ça ne tient pas, c’est de la rhéto­rique. Le commen­ta­teur ajoute une notion que l’au­teur n’a pas mise, l’as­pect tran­ché, qui est pour­tant contre­dit dans la phrase précé­dente. C’est un déni postu­ral maquillé dont le simple survol donnera à penser que logique­ment l’asy­mé­trie n’existe pas.

Pour qu’elle fonc­tionne je l’ai modi­fiée en :

Il n’existe donc pas véri­ta­ble­ment d’asy­mé­trie fonc­tion­nelle totale entre les deux hémi­sphères céré­braux

Du coup c’est une para­phrase qui n’ap­porte rien, ou encore un truisme.

l’asy­mé­trie céré­brale est complexe et déli­cate, et nous empêche de tirer des conclu­sions globales

Voilà qui est mieux.

Je trouve cet exemple bien repré­sen­ta­tif des actions contre l’hy­po­thèse de Sperry, c’est pourquoi je le conserve ici alors que j’ai corrigé sur Wiki­pé­dia.

Certains sites se font les chantres de ce type de l’in­com­pré­hen­sion épis­té­mo­lo­gique qui abrite des postures a priori ne faisant aucu­ne­ment l’hon­neur de la Science. Peu ou pas de philo­so­phie, inca­pa­cité notoire à penser en dehors des manuels de réfé­rence, révé­rence aveugle aux dogmes scien­ti­fiques sont quelques unes de leurs carac­té­ris­tiques les plus appa­rentes. D’ailleurs ces sites n’ouvrent jamais leurs billets aux commen­taires, ce qui est perti­nent car aucune critique n’est rece­vable pour eux, qui se déter­minent juste­ment commes impa­rables, ados­sés qu’ils sont aux résul­tats de la science comme vérité abso­lue, mais jamais à ses doutes, ses erre­ments ni même son évolu­tion.

La média­ti­sa­tion des « cerveau droit » et « cerveau gauche »

En 2013, une analyse scien­ti­fique rigou­reuse par IRM montre qu’il ne semble pas exis­ter de prédo­mi­nance hémi­sphé­rique d’un indi­vidu à l’autre d’un point de vue fonc­tion­nel. Cela ne remet pas en cause l’exis­tence d’une laté­ra­li­sa­tion des fonc­tions cogni­tives, mais cette recherche montre qu’il ne semble pas exis­ter d’in­di­vi­dus à cerveau gauche ou cerveau droit domi­nant.

La critique ici est plus respec­table. L’ou­trage épis­té­mo­lo­gique (une ou plusieurs expé­rience néga­tive ne suffisent pas à inva­li­der la thèse) est évité par l’usage deux fois répété du verbe sembler qui indique la fragi­lité de l’af­fir­ma­tion devant ses préten­tions d’analyse scien­ti­fique rigou­reuse, qui sait avant même d’exis­ter qu’elle ne prou­vera rien. Cette asser­tion « vrai­sem­blable » vient essayer de contrer le fait carac­té­ro­lo­gie sans aucun argu­ment, mais en semant le doute. Rhéto­rique encore.

L’asy­mé­trie céré­brale – Roger Sperry

Théo­rie des deux hémi­sphères de Roger Sperry, prix nobel en 1981.

Hémi­sphère céré­bral
Gauche
Droit
Champ visuel
Droit
Gauche
Droite
Gauche

Les domi­nances fonc­tion­nelles

Fonc­tion géné­rale
Domi­nance hémi­sphé­rique gauche
Domi­nance hémi­sphé­rique droite
Trait alpha
Raison Sens
Emotion Sensa­tion

Vision
Mots, lettres
Visages, motifs géomé­triques, expres­sion émotion­nelle

Audi­tion
Sons langa­giers
Sons non langa­giers, musique

Toucher
Motifs tactiles, braille

Mouve­ment
Mouve­ments complexes, mouve­ments ipsi­la­té­raux
Mouve­ments dans les envi­ron­ne­ments spatiaux

Mémoire
Mémoire verbale, mémoire séman­tique
Mémoire non verbale, aspects percep­tifs de la mémoire

Langage
Parole, lecture, écri­ture, arith­mé­tique
Contenu émotion­nel

Capa­cité spatiale
Rota­tion mentale des formes, géomé­trie, direc­tion, distance

La théo­rie analy­tique/synthé­tique

L’hy­po­thèse a été faite que les deux hémi­sphères seraient à l’ori­gine de deux trai­te­ments diffé­rents de l’in­for­ma­tion. Selon Kahne­man (2011), il existe deux systèmes de pensée : à l’hé­mi­sphère gauche, il attri­bue un type de trai­te­ment logique, mathé­ma­tique, séquen­tiel, fonc­tion­nant en progres­sant du détail vers la complexité. Il lui asso­cie un raison­ne­ment analy­tique, lent et réflé­chi (la tortue), par oppo­si­tion au raison­ne­ment synthé­tique, rapide et intui­tif (le lièvre) qui carac­té­ri­se­rait l’hé­mi­sphère céré­bral droit. Celui-ci est dit analo­gique, et empi­rique, fonc­tion­nant plutôt sur la globa­lité, l’ex­pé­rience, l’er­reur et la déduc­tion. Cette distinc­tion serait basée sur des types de réseaux neuro­naux diffé­rents. Les réseaux de l’hé­mi­sphère céré­bral gauche seraient en effet majo­ri­tai­re­ment linéaires, ce qui impo­se­rait un trai­te­ment séquen­tiel, alors que les réseaux de l’hé­mi­sphère céré­bral droit seraient consti­tués en paral­lèles, impo­sant un trai­te­ment global.

Cerveau gauche
Cerveau droit
Analy­tique
Synthé­tique
Lent Réflé­chi
Rapide Intui­tif
Analy­tique
Synthé­tique
Logique Séquen­tiel
Analo­gique Paral­lèle
Détail
Globa­lité

Il me semble que la partie sur les types de réseaux neuro­naux est inva­li­dée scien­ti­fique­ment. Cela ne change en rien la perti­nence des obser­va­tions qui s’in­sèrent à merveille dans les signa­tures philo­so­phiques.

Intel­li­gence analy­tique/intel­li­gence empi­rique

Ne pouvant décrire le fonc­tion­ne­ment céré­bral, il ressort de ces théo­ries un décou­page de fonc­tions qui permet une répar­ti­tion non plus spatiale mais psychique avec la mise en oppo­si­tion de deux formes d’in­tel­li­gence complé­men­taires.

Cette oppo­si­tion logique se retrouve en psycho­lo­gie cogni­tive. On peut notam­ment montrer le tableau établi par Daniel Durand à propos de la systé­mique. Pour arri­ver à cette synthèse, il se base sur les travaux de Jean Piaget et d’Her­bert Simon. Il super­pose à la sépa­ra­tion intui­tif/raisonné (ici dénom­més flous et rigou­reux) la sépa­ra­tion ajout/suppres­sion (ici nommé géné­ra­li­sant et discri­mi­nant) :

Tableau de raison­ne­ment
Rigou­reux Flous
Géné­ra­li­sants Induc­tion Analo­gie
Discri­mi­nants Déduc­tion Abduc­tion

Traits

Trait alpha
Rigou­reux
Flous
Trait bêta
Discri­mi­nants
Géné­ra­li­sants

Clai­rière

Quadrants
Déduc­tion
Induc­tion
Abduc­tion
Analo­gie
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

Je rappelle que j’ai signé les 4 pensées moi-même, à partir de deux couples élémen­taires de la philo­so­phie. J’ai toujours consi­déré l’ab­duc­tion et la discur­sion comme syno­nymes, c’est véri­fié ici.

L’ana­lo­gie et l’in­tui­tion sont glis­sants dans ce contexte. Ils servent tous deux de yin du trait alpha à un moment de cette recherche (intui­tif/raisonné et analo­gique/logique).

Dans la démarche de renom­mage des traits par Durand, le terme intui­tion est factuel­le­ment syno­nyme de son terme flou, il ne peut donc pas le réem­ployer dans sa quater­nité. Il me semble que de toute façon, le choix philo­so­phique est plus fiable et qu’il faut donc rendre l’ana­lo­gie à son rôle de yin du trait alpha en conser­vant l’in­tui­tion comme un des quatre modes de pensée.