La carac­té­ro­lo­gie des philo­sophes

Le philo­sophe est un être humain qui possède sa propre carac­té­ro­lo­gie, c’est à dire sa manière de penser bien distincte, qui est utile­ment spéci­fiée par la carac­té­ro­lo­gie, en accord avec l’ordre du monde, le même ordre qu’en philo­so­phie. Mais une telle instan­cia­tion typo­lo­gique est incon­nue. Ainsi, le philo­sophe, qui passe sa vie à essayer d’ex­pliquer comment fonc­tionne le monde, ne sait pas comment il fonc­tionne lui même ni que d’autres philo­sophes puissent penser diffé­rem­ment de lui.

Les philo­sophes sont indif­fé­rem­ment ration­nels ou irra­tion­nels selon le trait alpha. La créa­tion de la ratio­na­lité à l’an­tiquité a marqué indé­lé­bi­le­ment ce trait en une oppo­si­tion toujours clas­sique :

Eléates
Ionniens
Parmé­nide
Héra­clite
Ration­nel
Irra­tion­nel

On retrouve le marqueur alpha dans les grands courants de la philo­so­phie, comme dans le Roman­tisme ou chez les philo­sophes analy­tiques, par exemple ou encore dans les grandes oppo­si­tions clas­siques.

Les philo­sophes sont le plus souvent des intel­lec­tuels. Pour­tant deux géants d’entre-eux ne le sont pas : Héra­clite et Nietzsche.

Compa­rer Nietzsche et Heideg­ger, c’est compa­rer l’air et l’eau, c’est une pensée induc­tive pour une philo­so­phie morale face à une pensée discur­sive axée sur la méta­phy­sique.

4 philo­so­phies
Logique
Morale
Méta­phy­sique
Psycho­lo­gie
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

Chaque philo­so­phie possède son outil pour penser en propre.

Le philo­sophe est tourné a priori vers une philo­so­phie donnée, parce qu’il sait spon­ta­né­ment mieux utili­ser l’ou­til de cette philo­so­phie plutôt que celui des autres. Il lui est bien sur possible de se contra­rier en choi­sis­sant un outil et une philo­so­phie plus diffi­ciles pour lui.

Les 4 opéra­tions

Cette signa­ture ne fait pas partie de celles qui coulent de source. Elle paraî­tra contra­dic­toire à de nombreuses personnes, néan­moins est elle cohé­rente et « parlante » avec toute la recherche.

4 opéra­tions
Divi­sion
Multi­pli­ca­tion
Sous­trac­tion
Addi­tion
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
4 âmes
Raison
Volonté
Sagesse
Désir

C’est pour moi une signa­ture de réfé­rence.

Janine Fles­sas : L’im­pact du style cogni­tif sur les appren­tis­sages

http://w3.uqo.ca/moreau/docu­ments/Fles­sass1997.pdf

La signa­ture chez Fles­sas ne coule abso­lu­ment pas de source. Je déduis l’ordre que j’ex­pose ici non de ses éléments théo­riques concer­nant les traits, mais de sa typo­lo­gie, qui est en parfaite corré­la­tion avec les autres approches du carac­tère inné les plus affir­mées.

Traits

Trait alpha
Séquen­tiel
Simul­tané
Trait bêta
Langage
Visua­li­sa­tion

Clai­rière

Les quatre quadrants de l’ap­pren­tis­sage

Quadrants
Séquen­tiel verbal
Séquen­tiel non verbal
Simul­tané verbal
Simul­tané non verbal
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
Enchaî­ne­ment logique et chro­no­lo­gique des idées
Enchaî­ne­ment logique et chro­no­lo­gie des étapes d’exé­cu­tion
Utili­sa­tion d’ana­lo­gies et de méta­phores
Créa­tion par analo­gie ou induc­tion à partir de l’ex­pé­rience

4 modes de penser

Source : deux duali­tés célèbres en philo­so­phie que j’ar­range en une quater­nité.

Déduc­tion et induc­tion – Wiki­pe­dia[…] la déduc­tion logique ne produi­sant aucune nouvelle connais­sance, au sens où les propo­si­tions déduites sont virtuel­le­ment conte­nues dans leurs axiomes, elle est par consé­quent analy­tique ; au contraire, l’in­duc­tion enri­chit la conscience de nouveaux faits : elle est alors synthé­tique.

Déduc­tion
Induc­tion
Analy­tique
Synthé­tique

Intui­tion – CNRTLConnais­sance directe et immé­diate d’une vérité qui se présente à la pensée avec la clarté d’une évidence, qui servira de prin­cipe et de fonde­ment au raison­ne­ment discur­sif.

Discur­si­vité
Intui­tion
Médiat
Immé­diat

Signa­ture quater­naire :

Penser
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
4 causes
Finale
Effi­ciente
Formelle
Maté­rielle

Cette signa­ture quater­naire ne coule pas de source selon la philo­so­phie. La discur­si­vité est problé­ma­tique puisqu’elle est à plusieurs sens (a la fois d’une manière logique et d’une manière impré­vue). La discur­si­vité peut aussi se voir asso­ciée à la synthèse ou bien se subdi­vi­ser en induc­tion et déduc­tion. On peut être tenté de mettre synthé­tique/analy­tique en trait alpha comme en trait bêta.

L’am­bi­guïté du terme discur­si­vité, je suis tenté de la lever en disant qu’elle fonc­tionne plutôt par images et non par défi­ni­tions, postu­lant qu’il s’agit de ce qui sépare le mot parlé du mot écrit, la litté­ra­ture de la science.

Déduc­tion
Discur­si­vité
Défi­ni­tion
Image
Science
Litté­ra­ture

Néan­moins, cette signa­ture me semble-t-elle perti­nente, telle­ment qu’elle est une réfé­rence incon­tour­nable dans divers domaines, tout parti­cu­liè­re­ment dans celui de la carac­té­ro­lo­gie.