Le contraire de la disci­pline

Si on pose cette ques­tion a quelques intel­li­gentes personnes,

il nous est répondu une pléthore de mot conte­nant tous la racine « disci­pline », à commen­cer par l’in­dis­ci­pline, vue comme désordre, quand les autres propo­si­tions se voient toutes comme construc­tives, mais souten­dant en fait un ordre arbi­traire et erroné. Pluri-, multi-, méta-, -para, etc., on cherche sans grand succès à réunir des branches exis­tantes plutôt qu’à déce­ler ce qui est commun à toutes les disci­plines. Ainsi, sauf le premier nommé, tout contraire de la disci­pline est toujours disci­pli­naire.

Quelles que soient les approches « non disci­pli­naires » évoquées, le cher­cheur voit toujours au final le surajout d’une tâche, celle de connaître un ou plusieurs autres secteurs que le sien propre. C’est extrê­me­ment diffi­cile, même pour des très hauts QI.

A aucun moment on envi­sage ce qu’est le contraire de la disci­pline qui est à sa créa­tion même, qui l’ali­mente perpé­tuel­le­ment en matière vitale et vivante.

Disci­pline
Jeu

L’ordre du Monde est entiè­re­ment dans le Jeu. C’est pourquoi nous pouvons penser à l’équa­tion analo­gique comme à un jeu, une acti­vité procu­rant le plai­sir de la décou­verte par soi même du réel.

Merci Jean, cette réponse demeure.

Keir­sey – Tri des tempé­ra­ments – Quater­ni­tés

Keir­sey Tempe­rament Sorter

Le premier anneau est repré­senté par le couple abstrait/concret. C’est commen­cer par le trait bêta, exac­te­ment comme Platon. Le second anneau est candi­dat de fait au trait alpha.

La propo­si­tion coopé­ra­tif/prag­ma­tique (confor­miste/adap­ta­tif) pour le trait alpha ne marche pas, elle débouche sur un clas­se­ment aber­rant pour nous. Il est possible de sauver le trait en renver­sant les posi­tions décla­rées par Keir­sey entre arti­san et gardien. Cela se montrera fort utile par la suite.

Trait alpha, second anneau

Prag­ma­tique
Coopé­ra­tif
S’adap­ter
Se confor­mer
Ration­nel
Irra­tion­nel

Les choix de couples ne sont pas opti­mum selon nos critères. Ils se répondent mal. Le trait alpha n’est pas cité dans la synthèse d’ou­ver­ture. A la place d’un trait alpha, nous avons une seconde typo­lo­gie.

Le trait bêta est correct :

Trait bêta, premier anneau

Abstrait
Concret
Intros­pec­tif
Obser­vant
Intel­lec­tuel
Physique

De la même façon qu’au dessus, le second couple n’est pas opti­mum.

Les typo­lo­gies et portraits sont origi­naux et fonc­tionnent bien. Après le flou artis­tique des traits, on se retrouve en terrain ferme et bien connu :

Typo­lo­gies

Ration­nel
Gardien
Idéa­liste
Arti­san
Objec­tif
Orga­nisé
Compa­tis­sant
Adap­table

Portraits

Recherche
Maitrise et contrôle de soi
Sécu­rité et appar­te­nance
Sens
Stimu­la­tion et virtuo­sité

Concerné par
Leur propre connais­sance et compé­tence
La respon­sa­bi­lité et le devoir
Leur crois­sance person­nelle et trou­ver leur propre et unique iden­tité
Produire un impact

Force
Stra­té­gie
Logis­tique
Diplo­ma­tie
Tactique

Excelle en
N’im­porte quelle sorte d’in­ves­ti­ga­tion logique telle qu’in­gé­nie­rie, concep­tua­li­sa­tion, théo­ri­sa­tion et coor­di­na­tion
Orga­ni­ser, faci­li­ter, véri­fier et soute­nir
Clari­fier, indi­vi­dua­li­ser, fédé­rer et inspi­rer
Dépan­nage, agilité et mani­pu­la­tion d’ou­tils, d’ins­tru­ments et d’équi­pe­ment

Edgar Morin – Les quatre pattes de la science

Clai­rière

Science
Ratio­na­lisme Théo­ries
Empi­risme Expé­riences
Véri­fi­ca­tion Sélec­tion
Imagi­na­tion Hypo­thèses
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

Edgar Morin, Intro­duc­tion à la pensée complexeLa science se fonde à la fois sur le consen­sus et sur le conflit. En même temps elle marche sur quatre pattes indé­pen­dantes et inter­dé­pen­dantes : la ratio­na­lité, l’em­pi­risme, l’ima­gi­na­tion, la véri­fi­ca­tion. Il y a conflic­tua­lité perma­nente entre ratio­na­lisme et empi­risme ; l’em­pi­risme détruit les construc­tions ration­nelles qui se recons­ti­tuent à partir de nouvelles décou­vertes empi­riques. Il y a complé­men­ta­rité conflic­tuelle entre la véri­fi­ca­tion et l’ima­gi­na­tion.

Edgar Morin, Le défi de la complexité page 14La science elle-même obéit à la dialo­gique. Pourquoi ? Parce que la science n’a cessé de marcher sur quatre pattes diffé­rentes. Elle marche sur la patte de l’em­pi­risme et sur la patte de la ratio­na­lité, sur celle de l’ima­gi­na­tion et sur celle de la véri­fi­ca­tion. Or, il y a toujours dualité et conflit entre les visions empi­riques, qui, à la limite, deviennent ratio­na­li­sa­trices et rejettent hors de la réalité ce qui échappe à leur systé­ma­ti­sa­tion. Ainsi, ratio­na­lité et empi­risme main­tiennent une dialo­gique féconde entre la volonté de la raison de saisir tout le réel et la résis­tance du réel à la raison. En même temps, il y a complé­men­ta­rité et anta­go­nisme entre l’ima­gi­na­tion qui fait les hypo­thèses, et la véri­fi­ca­tion, qui les sélec­tionne. Autre­ment dit, la science se fonde sur la dialo­gique entre imagi­na­tion et véri­fi­ca­tion, empi­risme et ratio­na­lisme.

Le prin­cipe chinois

Le prin­cipe millé­naire chinois qui a mis des millé­naires à faire surface, s’écrit ainsi :

Litté­ra­le­ment cela dit :

Un yin un yang, c’est le tao

Plusieurs traduc­tions sont possibles, j’ai élu celle ci :

Le tao va du yin au yang

Nous devons cet apho­risme à Confu­cius. Bien sur, cette phrase ne peut être comprise que si l’on a inté­gré les notions chinoises qu’elle met en scène. Il repré­sente pour moi le sommet méta­phy­sique de la civi­li­sa­tion chinoise. C’est seule­ment à partir de lui que peut être comprise la repré­sen­ta­tion analo­gique que j’ai faite mienne :

Le prin­cipe chinois

Yang
Tao
Yin

Le contem­po­rain, chinois ou non, connaît ces notions, mais il les traite comme deux choses distinctes et selon une crédi­bi­lité distincte aussi. Le Tao est commu­né­ment perçu de nos jours, c’est assez récent, comme un objet digne d’in­té­rêt du philo­sophe/histo­rien qui le complexi­fie à plai­sir en fonc­tion des critères occi­den­taux. Le Yin-Yang, par contre ne peut inté­res­ser que les ignares, les sectaires new-age ou autres faibles d’es­prits, il n’a abso­lu­ment aucun crédit auprès des (vrais) intel­lec­tuels du monde entier. Pour­tant la forma­li­sa­tion méta­phy­sique du monde qu’é­nonce cette notion double est parfai­te­ment juste, même si elle laisse place à un flou inter­pré­ta­tif qui est une grande diffi­culté pour le cher­cheur rigou­reux en la matière, ce qui semble bien être une arlé­sienne depuis Confu­cius en dehors du très libre Georges Ohsawa.

Quand un penseur inté­gré à son époque croit à cet apho­risme, il se tait. A moins qu’il ne « se lâche » parfois dans une sortie de route perdue au sein d’un livre d’une érudi­tion monu­men­tale abso­lu­ment incon­tes­tée.

Elle est unique au monde, elle a une origine popu­laire qui vient du fond des ages, elle a fondé une civi­li­sa­tion gran­diose et elle a proba­ble­ment influencé le monde antique, hypo­thèse à ne pas négli­ger.

Clai­rière

Le couple premier
Labou­reur Homme Exté­rieur Été
Tisse­rande Femme Inté­rieur Hiver
>
Prin­cipe
Yang
Yin

Les formes sont :

  • la monade, le Un qui est complet ;
  • la dyade, les deux oppo­sés ;
  • la triade réunit les deux en une repré­sen­ta­tion.

 

Le prin­cipe est arbo­res­cent :

Yang
Yang
Yin
Tao
Yang
Yin
Yin

La quater­nité donne l’hep­tade (7), puis l’oc­tade donne la penta­kaï­de­cade (15), etc.

Le yi-king :

L’hep­tade chinoise
Feu
Yang
Air
Tao
Eau
Yin
Terre

Essai :

Essai
Frac­tale
Yang
Arbo­res­cence
Tao
Dyade
Yin
Monade