Carac­té­ro­lo­gie des peuples

La carac­té­ro­lo­gie des peuples suggère qu’un peuple possède la carac­té­ro­lo­gie de son groupe domi­nant. Ainsi en Europe, l’Al­le­magne et l’Au­triche semblent être des physiques alors que la France passe pour intel­lec­tuelle. Les trois sont ration­nelles. La carac­té­ro­lo­gie Etau­nienne serait descen­dante de l’au­tri­chienne, elle se cris­tal­lise à l’in­té­rieur dans l’image du poli­cier et à l’ex­té­rieur dans celle de l’avia­tion.

L’afrique noire est irra­tion­nelle physique.

Les premiers peuples ration­nel/intel­lec­tuel sont le peuple juif et le japo­nais.

La carac­té­ro­lo­gie des philo­sophes

Le philo­sophe est un être humain qui possède sa propre carac­té­ro­lo­gie, c’est à dire sa manière de penser bien distincte, qui est utile­ment spéci­fiée par la carac­té­ro­lo­gie, en accord avec l’ordre du monde, le même ordre qu’en philo­so­phie. Mais une telle instan­cia­tion typo­lo­gique est incon­nue. Ainsi, le philo­sophe, qui passe sa vie à essayer d’ex­pliquer comment fonc­tionne le monde, ne sait pas comment il fonc­tionne lui même ni que d’autres philo­sophes puissent penser diffé­rem­ment de lui.

Les philo­sophes sont indif­fé­rem­ment ration­nels ou irra­tion­nels selon le trait alpha. La créa­tion de la ratio­na­lité à l’an­tiquité a marqué indé­lé­bi­le­ment ce trait en une oppo­si­tion toujours clas­sique :

Eléates
Ionniens
Parmé­nide
Héra­clite
Ration­nel
Irra­tion­nel

On retrouve le marqueur alpha dans les grands courants de la philo­so­phie, comme dans le Roman­tisme ou chez les philo­sophes analy­tiques, par exemple ou encore dans les grandes oppo­si­tions clas­siques.

Les philo­sophes sont le plus souvent des intel­lec­tuels. Pour­tant deux géants d’entre-eux ne le sont pas : Héra­clite et Nietzsche.

Compa­rer Nietzsche et Heideg­ger, c’est compa­rer l’air et l’eau, c’est une pensée induc­tive pour une philo­so­phie morale face à une pensée discur­sive axée sur la méta­phy­sique.

4 philo­so­phies
Logique
Morale
Méta­phy­sique
Psycho­lo­gie
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

Chaque philo­so­phie possède son outil pour penser en propre.

Le philo­sophe est tourné a priori vers une philo­so­phie donnée, parce qu’il sait spon­ta­né­ment mieux utili­ser l’ou­til de cette philo­so­phie plutôt que celui des autres. Il lui est bien sur possible de se contra­rier en choi­sis­sant un outil et une philo­so­phie plus diffi­ciles pour lui.

Carac­té­ro­lo­gie

Le terme de carac­té­ro­lo­gie est celui que je retiens pour dési­gner la partie de la psycho­lo­gie innée qui se préoc­cupe du carac­tére de la personne. L’in­néité étant ici syno­nyme de non modi­fiable.

Acquis
Inné
Evolu­tif
Figé
 
Soft­ware
Hard­ware

J’en­tends donc une recherche exclu­si­ve­ment sur le carac­tère inné et non l’ac­quis. Je consi­dère évidem­ment que la personne n’existe qu’en fonc­tion des deux réunis, inné plus acquis, mais que pour se connaître et se comprendre il faut procé­der par ordre en connais­sant et compre­nant en premier lieu ce qui est premier : l’inné. Sur ce socle où tout est natu­rel, l’ac­quis peut être abordé, dégagé de certaines incer­ti­tudes pesantes.

Acquis
Inné
Arti­fi­ciel
Natu­rel

Cette démarche, pour­tant extrê­me­ment logique, est à contre courant de la psycho­lo­gie actuelle qui ne s’oc­cupe jamais d’inné, qui ne l’évoque jamais.

Selon la défi­ni­tion que j’adopte, les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate sont une carac­té­ro­lo­gie, les doshas de l’Ayur­veda sont une carac­té­ro­lo­gie au même titre que la carac­té­ro­lo­gie hollan­daise, les types de Jung, certains tests psycho­mé­triques des ressources humaines de l’en­tre­prise, une branche des styles cogni­tifs sont de la carac­té­ro­lo­gie, et encore d’autres branches plus ou moins floues de la recherche.

La carac­té­ro­lo­gie exprime le plus souvent les diffé­rentes façons de penser de l’hu­main, en fonc­tion de traits plus ou moins nombreux que je nomme avec les lettres grecques alpha, bêta, gamma, delta, etc. Dans les faits, le consen­sus autour des traits n’existe pas encore, il est à réali­ser. J’ai établi dans ce but une expé­rience de pensée au commen­ce­ment de ma carac­té­ro­lo­gie qui exploite deux traits fonda­men­taux de la philo­so­phie, postu­lant que s’il s’agis­sait d’un univer­sel en philo­so­phie, cela devait l’être aussi en psycho­lo­gie de l’inné. Même si j’em­ploie la philo­so­phie au service de la carac­té­ro­lo­gie, c’est bien la carac­té­ro­lo­gie (en tant que psycho­lo­gie) qui est première, c’est elle qui donne l’idée des types et des traits selon le chemi­ne­ment anato­mie/psycho­lo­gie/méta­phy­sique.

Trait alpha
Ration­nel
Irra­tion­nel
Trait bêta
Intel­lec­tuel
Physique

Le nombre de traits maxi­mum de la carac­té­ro­lo­gie est une incon­nue. Dans les faits nous ne sommes, à cause de nos limites cultu­relles, capables que de bien inté­grer un trait ou deux. Nous dispo­sons pour cela d’un puis­sant trous­seau de duali­tés et de quater­ni­tés profondes et analo­gique­ment cohé­rentes entre elles, que ce site expose à la lumière du jour, et qui sont notre prin­ci­pal outil de travail.

Certaines recherches rares abordent le troi­sième trait (8 types), toutes disci­plines confon­dues, extrê­me­ment peu connaissent le quatrième (16 types). Plusieurs carac­té­ro­lo­gies ont exploré ces niveaux de traits. Malheu­reu­se­ment, ce travail n’est pas réel­le­ment exploi­table parce qu’il n’est pas suffi­sem­ment possible de le recou­per. Il y a une excep­tion, une sérieuse amorce de pensée, c’est la carac­té­ro­lo­gie hollan­daise qui nous le four­nit avec l’ajout d’un troi­sième trait qui semble perti­nent à plusieurs titres et que j’au­rai tendance à adop­ter en tant que voca­bu­laire méta­phy­sique.

Trait gamma
Actif
Passif

De toute façon, je pense qu’une carac­té­ro­lo­gie ne doit pas se perdre dans une pléthore de traits, deux c’est déjà très bien. La suren­chère, c’est la fosse commune de nombre d’entre elles, qui ont toutes fini par ajou­ter des traits acquis à leur édifice inné.

Je ne cherche pas à créer une exper­tise de la carac­té­ro­lo­gie, mais à susci­ter un objet cultu­rel, ce qui est très diffé­rent. Se connaître est un travail intime et non extime, il nous faut décou­vrir nous même nos posi­tions par défaut selon les traits.

Exper­tise
Culture
Extime
Intime

Toute carac­té­ro­lo­gie doit néces­sai­re­ment être compa­tible avec les Préfé­rences hémi­sphé­riques. Cela inva­lide, selon ma seule défi­ni­tion du terme, l’én­néa­gramme des carac­té­ro­lo­gies, alors que c’en est une selon le sens litté­ral.

Le trait alpha est le plus sûr de tous. Le trait bêta est plus disputé selon les diverses typo­lo­gies, mais les plus récentes convergent et la réfé­rence philo­so­phique est ferme. Pour le trait gamma, la propo­si­tion hollan­daise est corro­bo­rée.

Je consi­dère a priori la répar­ti­tion carac­té­ro­lo­gique dans la popu­la­tion comme stric­te­ment aléa­toire. Ceci est peut être en contra­dic­tion avec le fait qu’une carac­té­ro­lo­gie peut sans doute aussi se trans­mettre héré­di­tai­re­ment. Il n’est donc pas exact de dire cela, mais ce n’est pas moins juste.
Exac­ti­tude
Justesse
Raison
Sagesse

4 arché­types

Un certain axe de recherche en typo­lo­gie du carac­tére inné m’a parue fort inté­res­sante, celle qui s’ap­puie sur la quater­nité suivante :

4 arché­types
Roi
Guer­rier
Poète
Magi­cien

Ma carac­té­ro­lo­gie

Ma carac­té­ro­lo­gie n’est consti­tuée que de deux traits. Elle ne comporte pas de types, mais exploite avec succès ceux des autres.

Trait alpha, comment le recon­naitre

Ration­nel
Irra­tion­nel
Strict
Négligé

Trait bêta, comment le recon­naitre

Intel­lec­tuel
Physique
Doux
Dur

Si le premier trait est consti­tué d’un terme niant l’autre, c’est lié au contexte de mon époque. C’est un choix qui désire d’en­trée de jeu choquer en prenant ce qui est une péjo­ra­tion usuelle comme une norma­lité, ce qu’elle est. Cette faute que je commets sciem­ment est une manière d’af­fi­cher l’ou­bli de l’être que contient le rejet incon­di­tioon­nel de l’ir­ra­tio­nel comme source primaire de toute connais­sance, au point qu’il est consi­déré comme de la folie. Par ailleurs, je ne vois pas de terme contraire à la ratio­na­lité qui soit évident. On pour­rait rete­nir l’idée lese­nienne d’émo­ti­vité, ou encore la sensi­bi­lité.

Si formel­le­ment, le second trait est bien consti­tué de deux mots distincts, il comporte encoire la même péjo­ra­tion impli­cite que le premier. Le physique est dégradé par l’in­tel­lect qui se comporte dans nos pensées comme à la fois premier et fort.

Clai­rière

Alpha Bêta
Intel­lec­tuel
Ration­nel
Physique
Intel­lec­tuel
Irra­tion­nel
Physique
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

Clai­rière

4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
4 âmes
Raison
Volonté
Sagesse
Désir
4 arché­types
Roi
Guer­rier
Poète
Magi­cien

Typo­lo­gie lese­nienne

Chez Le Senne les traits sont au nombre de trois. Leur ordre nous est donné : émoti­vité, acti­vité, reten­tis­se­ment des repré­sen­ta­tions.

Je modi­fie l’ordre d’ap­pa­ri­tion des traits :

Traits

Trait alpha, émoti­vité
Non émotif – nE
Emotif – E
Trait bêta, reten­tis­se­ment
Secon­daire – S
Primaire – P
Trait gamma, acti­vité
Actif – A
Passif – nA

Carac­té­ro­lo­gie lese­nienne

nE S A
nES
nE S nA
nE
nE P A
nEP
nE P nA
E S A
ES
E S nA
E
E P A
EP
E P nA
Fleg­ma­tiques
Apathiques
Sanguins
Amorphes
Passion­nés
Senti­men­taux
Colé­riques
Nerveux

Pour permettre la compa­rai­son au niveau quater­naire, je ne tiens compte que des deux premiers traits de la typo­lo­gie lese­nienne. Pour ôter le facteur « acti­vité », je sélec­tionne les quatre caté­go­ries de l’ac­tif. Ce choix est guidé par les noms rete­nus par Le Senne, qui restent ceux d’Hip­po­crate dans trois des quatre cas.

Carac­té­ro­lo­gie lese­nienne

Le Senne
Fleg­ma­tique
Sanguin
Passionné
Colé­rique
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

On éprouve des diffi­cul­tés à raccor­der de façon limpide les quater­ni­tés clas­siques à cette typo­lo­gie. Je me demande si les deux caté­go­ries « colé­rique » et « sanguin » ne devraient pas être inver­sées.

Trois des tempé­ra­ments d’Hip­po­crate se retrouvent dans cette typo­lo­gie, le quatrième étant simi­laire (mélan­co­lique avec senti­men­taux), mais ils sont signés très diffé­rem­ment. Je compare ici le clas­se­ment des actifs chez Le Senne avec les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate.

Compa­rai­son

Le Senne
Fleg­ma­tique
Sanguin
Passionné
Colé­rique
<>
Hippo­crate
Colé­rique
Sanguin
Fleg­ma­tique
Mélan­co­lique

Ce clas­se­ment est bien meilleur que celui de son illustre prédé­ces­seur. Il reste encore inégalé dans sa caté­go­rie selon certaines parti­cu­la­ri­tés. Néan­moins, toute cette typo­lo­gie repose sur des termes, que ce soit les traits ou les types, qui restent moyen­ne­ment satis­fai­sants. La pensée lese­nienne ne s’est jamais vue remise en cause, ses suivants, à commen­cer par Gaston Berger, ayant éven­tuel­le­ment tenté de sur-ajou­ter des épais­seurs sans rien toucher au fonde­ment du maître. C’est une grave erreur qui a conduit à la désaf­fec­tion de cette recherche.

Brau­del

Fernand Brau­del réclame l’uni­fi­ca­tion des sciences sociales.

« Mais elle répond chez moi à un désir d’uni­fi­ca­tion, même auto­ri­taire, des diverses sciences de l’homme, pour les soumettre moins à un marché commun qu’à une problé­ma­tique commune, qui les libè­re­rait de quan­tité de faux problèmes, de connais­sances inutiles et prépa­re­rait, après les élaguages et mises au point qui s’im­posent, une future et nouvelle diver­gence, capable alors d’être féconde et créa­trice. Car un nouveau lance­ment des sciences de l’homme s’im­pose.
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 105

Evidem­ment, j’abonde. Pour toutes les sciences.

Brau­del ignore l’a priori quadri­parti ou même triparti.

L’his­toire se situe à des paliers diffé­rents, je dirais volon­tiers trois paliers, mais c’est façon de parler, en simpli­fiant beau­coup. C’est dix, cent paliers qu’il faudrait mettre en cause, dix, cent durées diverses.
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 112

Il ne cherche donc pas à confron­ter sa pensée au contact de la typo­lo­gie quadri­par­tie aris­to­té­li­cienne, ni ne cherche à en isoler les traits.

Pour­tant on discerne bien l’ac­crois­se­ment clas­sique avec le temps court ou long comme trait alpha, ainsi que son pendant socio­lo­gique.

Histoire

Trait alpha
Long
Temps
Court

Socio­lo­gie

Trait alpha
Diachro­nie
Synchro­nie

Puis nous avons les paliers, au nombre de trois, donc : événe­ment, conjonc­ture et struc­ture. On peut tenter un clas­se­ment comme tripli­cité, avec l’af­fir­ma­tion : « la conjonc­ture va de l’évé­ne­ment à la struc­ture », ce qui ne manque pas d’in­té­rêt, mais sans être en accord avec Brau­del. Essayer une quater­nité implique de trou­ver un terme manquant. Ressort de la lecture un candi­dat :

Le fait divers (sinon l’évé­ne­ment, ce socio­drame) est répé­ti­tion, régu­la­rité, multi­tude, et rien ne dit, de façon abso­lue, que son niveau soit sans ferti­lité ou valeur scien­ti­fique. Il faudrait y regar­der de près.
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 113

Cela nous rappelle immanqua­ble­ment l’ou­bli de l’être. Dés lors, je pose cette équa­tion comme une expé­rience, postu­lant l’ou­bli du premier palier par l’his­toire :

Brau­del

Struc­ture
Conjonc­ture
Evéne­ment
Fait divers
Finale
Motrice
Formelle
Maté­rielle

Le mot de palier est sorti de la pensée de Georges Gurvitch et s’ac­cli­mate, tant bien que mal, chez nous. Nous dirons qu’il y a des paliers de la réalité histo­rique, plus encore des paliers de l’ex­pli­ca­tion histo­rique et par suite des paliers possibles de l’en­tente ou de la polé­mique histo­rico-socio­lo­gique : on peut se dispu­ter ou se récon­ci­lier en chan­geant d’éta­ge…
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 108

Le vaste édifice social de Georges Gurvitch selon cinq archi­tec­tures essen­tielles : les paliers en profon­deur, les socia­bi­li­tés, les groupes sociaux, les socié­tés globales, les temps, ce dernier écha­fau­dage, celui des tempo­ra­li­tés, le plus neuf, étant aussi le dernier construit et comme surajouté à l’en­semble.
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 118

L’étage premier est dénommé les profon­deurs, c’est très évoca­teur des commen­ce­ments et c’est cité en premier, je ne vois pas d’équi­voque ici. Par ailleurs, on retrouve fidè­le­ment la mise en place de la struc­ture penta­dique selon Heideg­ger : le quadri­parti est contenu dans un cinquième concept qui l’en­globe. La signa­ture de la quater­nité coule de source puisqu’elle est ordon­née.

Gurvitch

Les socié­tés globales
Les groupes sociaux
Les socia­bi­li­tés
Les paliers en profon­deur
Finale
Motrice
Formelle
Maté­rielle

François Simiand, citant Paul Lacombe, en tombait d’ac­cord et repre­nait à son compte l’af­fir­ma­tion de l’his­to­rien : « Il n’est pas de fait où ne puisse se distin­guer une part d’in­di­vi­duel et une part de social, une part de contin­gence et une part de régu­la­rité ».
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 102

J’ai pensé là à de beaux traits.

Histoire

Trait alpha
Régu­la­rité
Contin­gence
Trait bêta
Social
Indi­vi­duel

L’his­toire s’est employée dès lors, à saisir les faits de répé­ti­tion aussi bien que les singu­liers, les réali­tés conscientes aussi bien que les incons­cientes.
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 103

Histoire

Trait alpha
Répé­ti­tion
Faits
Singu­liers
Trait bêta
Cons­cientes
Réali­tés
Incons­cientes

Le struc­turé et le non struc­turé, os et chair du social
Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire, page 102

Histoire

Trait bêta
Struc­turé
Non struc­turé

Réca­pi­tu­la­tif des traits

Trait alpha
Temps long Diachro­nie Régu­la­rité Faits de répé­ti­tion
Temps court Synchro­nie Contin­gence Faits singu­lier

Trait bêta
Social Réali­tés conscientes Struc­turé
Indi­vi­duel Réali­tés incons­cientes Non struc­turé

Réca­pi­tu­la­tif du quater­naire

Struc­ture
Conjonc­ture
Evéne­ment
Fait divers
Les socié­tés globales
Les groupes sociaux
Les socia­bi­li­tés
Les paliers en profon­deur

Fernand Brau­del – Écrits sur l’his­toire


http://docu­ments.irevues.inist.fr/handle/2042/29260

Fernand Brau­del a toujours plaidé pour une néces­saire unifi­ca­tion des sciences de l’homme. Tel est le thème commun des articles ici rassem­blés.
L’his­toire, selon lui, part d’une réflexion sur la multi­pli­cité des temps, elle est une dialec­tique de la durée, à la fois étude du passé et du présent. Elle peut et doit à ce titre inté­res­ser les sciences voisines et s’as­si­mi­ler en retour leurs diverses tech­niques. Mais aucune science parti­cu­lière, aussi plurielle soit-elle, n’est capable de mobi­li­ser l’en­semble de l’hu­main. Et l’his­to­rien qui se veut écono­miste, socio­logue, anthro­po­logue, linguis­te… cède à un impé­ria­lisme scien­ti­fique que Fernand Brau­del redoute autant que le cloi­son­ne­ment des fron­tières.
Souci de l’unité et respect de la diver­sité, tels sont les prin­cipes d’un « marché commun du savoir » auquel Fernand Brau­del a contri­bué plus que tout autre.

Les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate

t

Méta­phy­sique

La typo­lo­gie hippo­cra­tique est la première de la lignée euro­péenne. Elle est assez rudi­men­taire, sa signa­ture ne coule pas de source. L’op­po­si­tion sec/humide ne fonc­tionne pas.

Insé­rons telle quelle la Théo­rie des Humeurs dans le modèle, à partir de la réfé­rence expli­cite d’Hip­po­crate aux quatre éléments.

Les traits sont défi­nis expli­ci­te­ment, mais ils ne satis­font pas a nos critères. Ce sont les couples chaud/froid et sec/humide.

Méta­phy­sique

Sec
Chaud
Humide
Humide
Froid
Sec
Feu
Air
Eau
Terre
Plasma
Gaz
Liquide
Solide

L’ana­lo­gie sec/humide mène à une disso­nance au sein du modèle, l’al­ter­nance yin/yang n’est pas respec­tée.

Il y a confu­sion entre le trait et les éléments, puisque le trait second consi­dère la présence ou l’ab­sence d’un élément (l’eau ou humi­dité) dans les quatre éléments.

La justi­fi­ca­tion du place­ment tient en quelques « lois » analo­giques qui découlent du modèle :
L’eau est mouillée, forcé­ment ; l’air est humide, mais pas la terre alors que les deux peuvent être indif­fé­rem­ment secs ou humides selon les circons­tances ; le feu est sec. Par simi­la­rité, on peut consi­dé­rer que le chaud et le froid sont aussi la présence ou l’ab­sence d’un élément dans chaque élément, le feu. Ainsi, l’air contien­drait du feu, mais pas la terre ni l’eau.

On en arrive au constat que le feu contient du feu ; l’air contient de l’air, de l’eau et du feu ; l’eau de l’eau et la terre de la terre. Ainsi pour que les traits fonc­tionnent, il faut que chaque élément contienne sa propre nature, sauf un qui contient en plus de la sienne la nature de deux autres éléments.

Ce modèle onto­lo­gique est faussé, le clas­se­ment est rendu incer­tain. L’er­reur d’at­tri­bu­tion se repro­duira après Hippo­crate, faus­sant l’idée de la nature cyclique du prin­cipe et empê­chant la signa­ture.

Tempé­ra­ments

Le rapport établi entre les organes et les éléments ne dépend pas néces­sai­re­ment des traits, il est réalisé par analo­gie avec les éléments.

Physio­lo­gie

La bile jaune
Le sang
La pituite ou phlegme ou lymphe
L’atra­bile ou bile noire
Feu
Air
Eau
Terre

Les carac­tères se dégagent de l’ob­ser­va­tion de la diver­sité humaine. Le rapport entre tempé­ra­ment et organe est une analo­gie sur l’ana­lo­gie.

Psycho­lo­gie

Colé­rique
Sanguin
Fleg­ma­tique
Mélan­co­lique
Bilieux, violence, force et contrôle
Sanguin ou jovial, chaleu­reux
Lympha­tique, ratta­ché au cerveau
Mélan­co­lique, anxieux

A cause du double enchaî­ne­ment analo­gique, à cause de la primi­ti­vité des sciences que ces auteurs inven­taient par ces gestes, rien n’in­dique vrai­ment que l’ordre choisi est cohé­rent. Les carac­té­ro­lo­gies ont mis long­temps à s’écar­ter de ce modèle.