Les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate

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Méta­phy­sique

La typo­lo­gie hippo­cra­tique est la première de la lignée euro­péenne. Elle est assez rudi­men­taire, sa signa­ture ne coule pas de source. L’op­po­si­tion sec/humide ne fonc­tionne pas.

Insé­rons telle quelle la Théo­rie des Humeurs dans le modèle, à partir de la réfé­rence expli­cite d’Hip­po­crate aux quatre éléments.

Les traits sont défi­nis expli­ci­te­ment, mais ils ne satis­font pas a nos critères. Ce sont les couples chaud/froid et sec/humide.

Méta­phy­sique

Sec
Chaud
Humide
Humide
Froid
Sec
Feu
Air
Eau
Terre
Plasma
Gaz
Liquide
Solide

L’ana­lo­gie sec/humide mène à une disso­nance au sein du modèle, l’al­ter­nance yin/yang n’est pas respec­tée.

Il y a confu­sion entre le trait et les éléments, puisque le trait second consi­dère la présence ou l’ab­sence d’un élément (l’eau ou humi­dité) dans les quatre éléments.

La justi­fi­ca­tion du place­ment tient en quelques « lois » analo­giques qui découlent du modèle :
L’eau est mouillée, forcé­ment ; l’air est humide, mais pas la terre alors que les deux peuvent être indif­fé­rem­ment secs ou humides selon les circons­tances ; le feu est sec. Par simi­la­rité, on peut consi­dé­rer que le chaud et le froid sont aussi la présence ou l’ab­sence d’un élément dans chaque élément, le feu. Ainsi, l’air contien­drait du feu, mais pas la terre ni l’eau.

On en arrive au constat que le feu contient du feu ; l’air contient de l’air, de l’eau et du feu ; l’eau de l’eau et la terre de la terre. Ainsi pour que les traits fonc­tionnent, il faut que chaque élément contienne sa propre nature, sauf un qui contient en plus de la sienne la nature de deux autres éléments.

Ce modèle onto­lo­gique est faussé, le clas­se­ment est rendu incer­tain. L’er­reur d’at­tri­bu­tion se repro­duira après Hippo­crate, faus­sant l’idée de la nature cyclique du prin­cipe et empê­chant la signa­ture.

Tempé­ra­ments

Le rapport établi entre les organes et les éléments ne dépend pas néces­sai­re­ment des traits, il est réalisé par analo­gie avec les éléments.

Physio­lo­gie

La bile jaune
Le sang
La pituite ou phlegme ou lymphe
L’atra­bile ou bile noire
Feu
Air
Eau
Terre

Les carac­tères se dégagent de l’ob­ser­va­tion de la diver­sité humaine. Le rapport entre tempé­ra­ment et organe est une analo­gie sur l’ana­lo­gie.

Psycho­lo­gie

Colé­rique
Sanguin
Fleg­ma­tique
Mélan­co­lique
Bilieux, violence, force et contrôle
Sanguin ou jovial, chaleu­reux
Lympha­tique, ratta­ché au cerveau
Mélan­co­lique, anxieux

A cause du double enchaî­ne­ment analo­gique, à cause de la primi­ti­vité des sciences que ces auteurs inven­taient par ces gestes, rien n’in­dique vrai­ment que l’ordre choisi est cohé­rent. Les carac­té­ro­lo­gies ont mis long­temps à s’écar­ter de ce modèle.

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