Le terme de caractérologie est celui que je retiens pour désigner la partie de la psychologie innée qui se préoccupe du caractére de la personne. L’innéité étant ici synonyme de non modifiable.
J’entends donc une recherche exclusivement sur le caractère inné et non l’acquis. Je considère évidemment que la personne n’existe qu’en fonction des deux réunis, inné plus acquis, mais que pour se connaître et se comprendre il faut procéder par ordre en connaissant et comprenant en premier lieu ce qui est premier : l’inné. Sur ce socle où tout est naturel, l’acquis peut être abordé, dégagé de certaines incertitudes pesantes.
Cette démarche, pourtant extrêmement logique, est à contre courant de la psychologie actuelle qui ne s’occupe jamais d’inné, qui ne l’évoque jamais.
Selon la définition que j’adopte, les tempéraments d’Hippocrate sont une caractérologie, les doshas de l’Ayurveda sont une caractérologie au même titre que la caractérologie hollandaise, les types de Jung, certains tests psychométriques des ressources humaines de l’entreprise, une branche des styles cognitifs sont de la caractérologie, et encore d’autres branches plus ou moins floues de la recherche.
La caractérologie exprime le plus souvent les différentes façons de penser de l’humain, en fonction de traits plus ou moins nombreux que je nomme avec les lettres grecques alpha, bêta, gamma, delta, etc. Dans les faits, le consensus autour des traits n’existe pas encore, il est à réaliser. J’ai établi dans ce but une expérience de pensée au commencement de ma caractérologie qui exploite deux traits fondamentaux de la philosophie, postulant que s’il s’agissait d’un universel en philosophie, cela devait l’être aussi en psychologie de l’inné. Même si j’emploie la philosophie au service de la caractérologie, c’est bien la caractérologie (en tant que psychologie) qui est première, c’est elle qui donne l’idée des types et des traits selon le cheminement anatomie/psychologie/métaphysique.
Trait alpha |
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Rationnel |
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Irrationnel |
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Trait bêta |
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Intellectuel |
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Physique |
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Le nombre de traits maximum de la caractérologie est une inconnue. Dans les faits nous ne sommes, à cause de nos limites culturelles, capables que de bien intégrer un trait ou deux. Nous disposons pour cela d’un puissant trousseau de dualités et de quaternités profondes et analogiquement cohérentes entre elles, que ce site expose à la lumière du jour, et qui sont notre principal outil de travail.
Certaines recherches rares abordent le troisième trait (8 types), toutes disciplines confondues, extrêmement peu connaissent le quatrième (16 types). Plusieurs caractérologies ont exploré ces niveaux de traits. Malheureusement, ce travail n’est pas réellement exploitable parce qu’il n’est pas suffisemment possible de le recouper. Il y a une exception, une sérieuse amorce de pensée, c’est la caractérologie hollandaise qui nous le fournit avec l’ajout d’un troisième trait qui semble pertinent à plusieurs titres et que j’aurai tendance à adopter en tant que vocabulaire métaphysique.
De toute façon, je pense qu’une caractérologie ne doit pas se perdre dans une pléthore de traits, deux c’est déjà très bien. La surenchère, c’est la fosse commune de nombre d’entre elles, qui ont toutes fini par ajouter des traits acquis à leur édifice inné.
Je ne cherche pas à créer une expertise de la caractérologie, mais à susciter un objet culturel, ce qui est très différent. Se connaître est un travail intime et non extime, il nous faut découvrir nous même nos positions par défaut selon les traits.
Toute caractérologie doit nécessairement être compatible avec les Préférences hémisphériques. Cela invalide, selon ma seule définition du terme, l’énnéagramme des caractérologies, alors que c’en est une selon le sens littéral.
Le trait alpha est le plus sûr de tous. Le trait bêta est plus disputé selon les diverses typologies, mais les plus récentes convergent et la référence philosophique est ferme. Pour le trait gamma, la proposition hollandaise est corroborée.
Je considère a priori la répartition caractérologique dans la population comme strictement aléatoire. Ceci est peut être en contradiction avec le fait qu’une caractérologie peut sans doute aussi se transmettre héréditairement. Il n’est donc pas exact de dire cela, mais ce n’est pas moins juste.