Struc­ture de la base de données des onto­lo­gies formelle – 4

Il y a vrai­ment des phases de l’ana­lyse, du moins des étapes que je recon­nais, qui s’ac­com­pagnent d’en­thou­siasme ou de doute. Je suis passé par le second genre hier, même si j’ai été fina­le­ment produc­tif par contre-coup.

La notion de compo­si­tion s’est révé­lée pour ce qu’elle est vrai­ment, je l’avais évacuée avec la néces­sité d’in­té­grer le carré logique qui se retrouve à la nais­sance d’autres carrés, dont le sémio­tique. Je l’ai inté­grée. Ce que fait entre autres choses le carré logique, c’est d’en­té­ri­ner et de nommer les oppo­si­tions logiques à l’in­té­rieur de du contexte restreint de la tétrade. C’est donc limité, puisque nous savons que la tétrade n’est pas le sommet de l’on­to­lo­gie formelle et que donc, que le forma­lisme des oppo­si­tions logiques devrait être poussé à l’oc­tade, à l’hexa­dé­cade, etc., et là c’est une autre paire de manches.

Dans l’état précé­dent de mon analyse, je consi­dé­rais ces formes comme régu­lières, mais non pures, je les avais nommées compo­sites, mot qui était devenu ambigu, puisqu’il y avait des formes compo­sites irré­gu­lières. Là on coupe un peu les cheveux en quatre, mais j’en suis là, d’où le côté dépri­mant. La ques­tion qui surnage à tout ça découle de l’in­for­ma­tion supplé­men­taire que j’ai bien sûr enco­dée dans la base : les oppo­si­tions logiques sont-elles formel­le­ment pures ou non ? Ce n’est pas le cas selon mes critères, et en plus mon impres­sion est qu’elles ont assez peu d’in­té­rêt onto­lo­gique, mais je sais que mon avis est très limité, et que, quoiqu’il en soit, leur enco­dage est utile, voire précieux dans certains cas. En fait, ce qui a tran­ché ma déci­sion c’est le besoin de préci­sion de l’in­for­ma­tion mémo­ri­sée dans la base qui fait que je les consi­dère désor­mais comme formel­le­ment valides. Restent en suspens les oppo­si­tions logiques des formes supé­rieures à la tétrade, qui peuvent sans soucis suivre cette logique, mais dont l’étude systé­ma­tique est très loin d’être faite, voire loin d’être tout simple­ment faisable en l’état de nos connais­sances. L’ar­bo­res­cence onto­lo­gique est une sacrée gageure.

J’ai fait une chose pas trop top en créant une entité plus ou moins fourre-tout pour ces cas de figure, dans laquelle j’ai ajouté l’en­co­dage des traits, puisqu’une équa­tion ne pas être en même temps un trait et une oppo­si­tion logique. Et comme un fourre-tout est atti­rant pour ranger ses inclas­sables, j’ai aussi entré un codage diverses inter­pré­ta­tions des traits. Je suis persuadé que l’ave­nir me donnera tort, mais ce n’est pas drama­tique, on verra à ce moment-là, puisqu’en sachant comment j’avais tort, alors j’au­rais avancé sur la ques­tion.

J’ai aussi ajouté une entité des carac­tères pour enco­der les deux infor­ma­tions cumu­lables à voca­tion assez rares que j’avais isolées : l’uni­ver­sa­lité et la tendance. J’ai copié-collé la logique de la vali­da­tion avec des zéros et des uns, comme ça, c’est ouvert à d’autres besoins simi­laires qui pour­raient jaillir :

  • ‘00’ signi­fie régio­nal et statique. C’est de loin le plus grand nombre de cas ;
  • ‘10’ signi­fie géné­ral et statique ;
  • ‘01’ signi­fie régio­nal et chan­geant ;
  • ‘11’ signi­fie géné­ral et chan­geant.

Vous voyez, on en parle et ça arrive. Je viens de rele­ver un cas qui entre dans les carac­tères, c’est quand une dualité est basée non pas sur la complé­men­ta­rité, mais sur la néga­tion. Par exemple [altruisme/égoïsme] sont en complé­men­ta­rité, mais [amour/haine] sont en néga­tion. Je l’ai retrouvé en voulant insé­rer [dérai­son/raison] que la Philo­so­phie utilise discrè­te­ment pour recou­vrir [sagesse/raison]. Il y a des tas de cas expli­cites où un mot est juste nié dans son pôle contraire [théiste/athée] et d’autres ou le carac­tère sera plus subtil à attri­buer. Par exemple [noir/blanc] peut être vu comme néga­tion, comme [absence/présence], mais pas [ombre/lumière]. Ce carac­tère indique un certain mani­chéisme qui à la fois appar­tient et n’ap­par­tient pas à l’on­to­lo­gie formelle. C’est très inté­res­sant, ça nous ramène au côté [flou/net], [indis­tinct/tran­ché], [analo­gique/digi­tal] du trait alpha. C’est ancien dans mes pensées, mais tout neuf dans l’ana­lyse, pour le moment je ne vais marquer que l’ex­pli­cite et c’est peut-être le mieux qu’il y ait à faire.

J’ai ajouté un groupe d’équa­tions. C’est une notion assez libre et lâche que j’au­rais dû commen­cer par mettre dès le début. Le groupe est un clas­sique qui marche toujours quand il commence à y avoir du monde dans une liste. Il n’y a pas d’apriori analy­tique, sinon que des choses se regroupent natu­rel­le­ment entre

elles. Parfois c’est l’au­teur, parfois le domaine, parfois d’autres affi­ni­tés vont appa­raître. Cela anti­cipe sans les conte­nir ces deux notions ulté­rieures de la genèse plus détaillée que sont le domaine, l’au­teur plus d’autre chose, mais cela ne les circons­crit pas. L’uni­cité de l’équa­tion est basée sur ce champ en plus de l’équa­tion à propre­ment parler. Ainsi sont gérés les cas plutôt rares, mais incon­tour­nables, où plusieurs sources s’ap­puient sur des équa­tions iden­tiques. J’aime bien le groupe parce qu’il va me permettre de faire une protec­tion globale sur l’en­semble des équa­tions qu’il contient : gain de fiabi­lité appré­ciable.

C’est un moment amusant de cette analyse, parce que l’on joue tout près de l’er­reur idéa­liste, c’est un peu comme si le concept contenu dans l’équa­tion préexis­tait à sa genèse dans le monde des pensées. Ce n’est pas le cas et pour­tant ça semble vrai­ment l’être. La tension entre onto­lo­gie géné­rale et régio­nale doit nous le rappe­ler, ce que désigne l’équa­tion géné­rale précède l’objet qu’est une équa­tion, mais l’objet précède toujours le sujet qui l’étu­die. Les équa­tions sont à prendre selon ce sens, comme des objets et non des idées… C’est de la haute philo­so­phie et je ne suis pas certain d’être bien clair là-dessus, pour vous comme pour moi. Mais j’ai confiance dans l’on­to­lo­gie formelle. Flou de rigueur, donc, pour cette notion de groupe fina­le­ment assez oppor­tu­niste, mais très pratique, comme elle l’est souvent dans d’autres analyses.

J’ai pu clas­si­fier les deux tiers de mes équa­tions selon le grou­page, c’est très posi­tif. Cela me donne un cadre pour tout ce que j’ai encore à saisir. Plus je cherche à préci­ser ce que j’ai déjà entré, plus les équa­tions candi­dates se bous­culent au portillon… Je me retiens d’en entrer avant d’avoir quelque chose de stable. Pour le moment les équa­tions peuvent être dupliquées entre deux groupes, ce qui entre dans les besoins élémen­taires.

Beau­coup de choses sont simpli­fiées, j’ai pu entrer très complè­te­ment un clas­sique compliqué tiré des cours de Philo­so­phie en termi­nale et qui me tenait à beau­coup à cœur : [singu­lier/parti­cu­lier/géné­ral/univer­sel]. Ce qui est super, c’est que ces mots sont fréquem­ment utili­sés par paires et que c’était une plaie à clas­ser avant que je ne struc­ture cette histoire des oppo­si­tions logiques, pas si inutiles du coup. Pour la bonne bouche :

  • contra­dic­toires => [singu­lier/univer­sel] et [parti­cu­lier/géné­ral]
  • contraires => [singu­lier/parti­cu­lier]
  • subcon­traires => [géné­ral/univer­sel]
  • subal­ternes => [parti­cu­lier/univer­sel] et [singu­lier/géné­ral]

Si ça ne vous parle pas, c’est juste normal, je le fais parce que j’ai le moyen de le faire sans aucune possi­bi­lité d’er­reur, du moins tant que la tétrade est valide, c’est le prin­cipe même de la logique des oppo­sés, qui est correcte pour toute tétrade. Je l’ap­proche d’une autre tétrade dont j’ai égaré la source pour épau­ler cette vali­da­tion et aussi pour éclai­rer l’équa­tion :

  • [singu­lier/parti­cu­lier/géné­ral/univer­sel]
  • [un/plusieurs/beau­coup/tous].

Je me suis permis un trait alpha peut-être auda­cieux, mais telle­ment satis­fai­sant :

  • [indi­vi­duel/collec­tif]

L’al­pha peut chan­ger et le bêta est encore invi­sible pour moi.

Je vais lais­ser dormir tout cela ce week-end. Si tout se tient, j’ap­plique­rai l’ap­pa­reil géné­tique, ça ne devrait pas être compliqué. Je devrais travailler sur l’er­go­no­mie, mais je pense que je saisi­rai du neuf assez rapi­de­ment.

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