Struc­ture de la base de données des onto­lo­gies formelle – 3

Je dois dire que le texte précé­dent m’a un peu effaré et rendu confus. J’en suis revenu à la honte d’écrire si libre­ment. Du coup j’ai là encore décidé de réécrire le premier texte avec l’état avancé de la recherche, d’en­le­ver les idées qui ne parlent pas de la base de données et d’en faire des unités sépa­rées, etc. Retour case départ en somme. Ça, c’était avant la marche.

Ces textes sont des recherches en eux même et je les fais autant pour moi que pour le lecteur. Nous sommes sur un site à onto­lo­gie qui se fonde sur le yin/yang. Je suis entre deux tendances conflic­tuelles chez moi de ce type univer­sel et je dois trou­ver ce tao, mon tao. Pour cela je vais balan­cer entre les deux tendances et d’abord invo­lon­tai­re­ment renver­ser à l’ex­cès cet espèce de contrainte unila­té­rale à la ratio­na­lité que j’ai reçue dans l’en­fance. Quand je dis « je vais », ça ne signi­fie pas que j’ai décidé de, ça veut dire que c’est ce qui va arri­ver en persis­tant avec cette expé­rience, c’est ce qui arrive déjà très fort. Et je sais je fini­rai par obte­nir une sorte d’au­to­lé­gi­ti­ma­tion, de séré­nité et de force entre ces deux tensions polaires, sans en renier l’une ou l’autre, surtout pas, c’est le B.A. ba quand même ! Il faudra beau­coup de textes bordé­liques et de retour à l’au­to­dé­pré­cia­tion, mais là j’au­rai conquis mon style. Sachez que (je me parle aussi) c’est la seule solu­tion pour moi, je le sais parce que je connais certaines choses de moi-même. Et se connaître, c’est avant tout savoir là où on est mauvais.

Aparté. À mes débuts en program­ma­tion ça faisait bien dans mon domaine de se dire analyste-program­meur, c’est ce que je disais que j’étais. J’étais à l’ouest. J’ai compris au bout de plusieurs années que j’étais un horrible analyste et un très bon program­meur, dans mon style bien sûr ! Toute mon acti­vité s’est éclai­rée grâce à cet accès de modes­tie et j’ai compris pourquoi je faisais tous ces outils, c’était pour me simpli­fier l’ana­lyse où je suis si pitoyable : ils me permettent de chan­ger d’avis tout le temps en mini­mi­sant les consé­quences sur le déve­lop­pe­ment, dans ce domaine qui n’est pas le mien, trop ration­nel pour moi.

Il y a une chose, dont je suis certain, mais qui pour­tant peine à m’in­fluen­cer, c’est que mon lecteur type est comme moi par rapport à la ratio­na­lité. La typo­lo­gie alpha du type psycho­lo­gique inné [irra­tion­nel/ration­nel], celle que l’on recon­naît avec [négligé/strict] est cohé­rente avec ce que je citais hier, le [contexte de la science][décou­verte/justi­fi­ca­tion]. Oui vous compre­nez bien ce que j’écris, tout ça, c’est alpha, c’est le même sens vu sous plusieurs angles. Je suis selon alpha : négligé, irra­tion­nel et mon contexte natu­rel est celui de la décou­verte. Je sais par prin­cipe que les gens qui sont comme moi aime­ront se bala­der dans des textes décou­sus et les autres détes­te­ront. Atten­tion, je sché­ma­tise ici, la typo­lo­gie innée est un des sujets maîtres sur lequel je revien­drai longue­ment. Et je sais autre chose, par prin­cipe encore, que l’on­to­lo­gie est un domaine de type irra­tion­nel, même si tout mon effort consiste à la ratio­na­li­ser. L’on­to­lo­gie est floue, elle fonc­tionne par analo­gie, par ressem­blance. Ceci signi­fie une seconde fois que mon lecteur type devrait être irra­tion­nel, comme moi et que donc un mode d’ex­pres­sion irra­tion­nel, synchro­nique est adapté à mon travail…

C’est compliqué, hein ? Mais peut-être que c’est juste normal que ce soit compliqué, du moins d’après l’on­to­lo­gie formelle qui pose [complexe/simple]. Le monde est complexe et la ratio­na­lité est simpli­fi­ca­trice par nature. Toute l’os­sa­ture de l’his­toire de la philo­so­phie et donc de notre époque est l’his­toire de la victoire du trait alpha-yang, rappe­lez-vous [mythos/logos] qui se résume dans le combat antique [sophistes/philo­sophes], notoi­re­ment remporté par les seconds, au mépris des premiers. Toute la folie de ce combat anti­tao, puisqu’à volonté hégé­mo­nique, se retrouve dans mon propre combat d’ex­pres­sion de l’in­di­cible onto­lo­gie. Si je résume, je suis du mauvais côté du mur pour être natu­rel­le­ment irra­tion­nel et parce que ma recherche est natu­rel­le­ment irra­tion­nelle. Du mauvais côté du mur signi­fie : ridi­cule, n’im­porte quoi, ça ne tient pas debout. Ce n’est pas rien de n’être rien…

J’ai toujours su que j’étais devant une muraille prodi­gieuse, que je n’ai jamais su mieux résu­mer que par « pour comprendre, il faut avoir compris ». Pour avoir compris, c’est en soi même que doit se passer quelque chose et là je ne peux rien faire, sinon lancer des appels : il faut qu’un « possible » s’ébranle en vous. Peut-être que demain des livres de sciences sauront faire pour l’on­to­lo­gie formelle ce qui n’est pas à ma portée, mais les choses doivent se produire selon un ordre. Et avant l’ordre, le désordre [désordre/ordre], avant le fruit la pousse, etc.

Bien je reviens à mon fil, l’ana­lyse de l’on­to­lo­gie formelle dans l’objec­tif d’en faire une base de données. Je n’ai pas résolu tous les problèmes. Je n’ai décrit pour le moment qu’une seule entité de cinq champs et j’ai un certain nombre de choses à enco­der dans cette analyse, qui résistent à mes faibles capa­ci­tés analy­tiques. C’est clas­sique. Je vais enté­ri­ner des choses impor­tantes de façon bancale en sachant qu’elles le sont, mais sans savoir trop comment ou pourquoi. Je fais confiance dans la décan­ta­tion qui trouve son aspect heuris­tique de la dérive : je vais juste essayer de la cana­li­ser au niveau de la ruse.

Voyons déjà ce qui est bien ! L’équa­tion est simple complète et stabi­li­sée, j’en suis extrê­me­ment content. C’est une puis­sante source de cohé­sion et un énorme souci en moins, avec des avan­tages colla­té­raux impré­vus. Tous les signes d’une bonne analyse. Je l’ai vu dans certaines situa­tions, elle doit comprendre une dimen­sion récur­sive, c’est-à-dire de profon­deur que mes codes actuels de lecture ne prennent pas encore en compte. En clair, il peut y avoir des crochets entre les crochets, comme dans l’exemple typique de la rota­tion ou il est légi­time d’écrire [tao] [yin/yang] devient par rota­tion [tao/[yin/yang]]. Il y a un autre problème en vue, c’est que certaines équa­tions compo­sites, liées aux traits, semblent « avoir envie » de s’écrire non pas selon le sens que j’ai pris de l’apho­risme, mais dans le sens inverse, ce qui donne­rait non plus « le tao va du yin au yang », mais quelque chose comme « le yin yang donne le tao », ce qui nous ramène à une certaine vision guéno­nienne, mais c’est une autre histoire. La forma­li­sa­tion est une ratio­na­li­sa­tion et donc une simpli­fi­ca­tion. On ne peut pas se passer de ça, mais on doit rester conscient des limites que cela impose. La formule n’est pas le prin­cipe, elle sert le prin­cipe dans un cadre restreint destiné à contrô­ler le mieux possible au moins une partie des choses du chaos. Quand j’ai repré­senté les équa­tions de façon semi-graphique, comme on le voit dans l’état anté­rieur de mon site, j’ai appris des choses à cause de la repré­sen­ta­tion, en parti­cu­lier cette histoire de rota­tion : la repré­sen­ta­tion a montré sa perti­nence en m’of­frant un cadeau. Mais j’ai pu remarquer que des fois elle pouvait m’em­pê­cher de penser, elle deve­nait une source de préjugé. Il faut vrai­ment être à la fois confiant dans la simpli­fi­ca­tion ration­nelle et méfiant dans le carcan qui l’ac­com­pagne obli­ga­toi­re­ment. Nous n’al­lons pas commettre ici l’er­reur de l’idéa­lisme plato­ni­cien, qui est de penser que les idées sont là avant le réel, ce qui permet à une civi­li­sa­tion entière, une fois qu’elle a ratio­na­lisé, d’im­po­ser au réel des choses qui ne s’y trouvent pas. Un arbre est un être vivant, on ne peut pas le réduire à du bois de char­pente ou à du combus­tible.

J’ai l’ha­bi­tude de créer des langages, c’est une de mes marottes ! Je sais d’ex­pé­rience que ces construc­tions de l’es­prit ont des manies à défaillir pour ce qui semble des bricoles. Ce ne sont pas des bricoles, ce sont échauf­fe­ments qui se produisent à la marge de l’ana­lyse. Si parfois on veut les prendre en compte, cela peut deve­nir très dépri­mant : tout était faux, tout est à revoir ! Oui, c’est ça mon métier, pourquoi est-ce que j’adore ça ? Ceci pour dire que mon format d’équa­tion est forcé­ment incom­plet, et que peut-être même il va tomber demain, du moins je ne dois jamais me le cacher. Tant mieux, cela voudra dire que l’on­to­lo­gie formelle aura fran­chi un nouveau cap. Et puis c’est le destin de toutes les sciences, n’est-ce pas ?

Ce qui va bien dans mon analyse et qui est tout nouveau, c’est la vali­da­tion. J’ai buté là-dessus depuis le début. Je n’avais que le quatrième critère, la signa­ture et je devais faire des textes et des textes pour dire ce qui tient dans ce qui ressemble vrai­ment à une quater­nité cohé­rente, pure et signée, même si au niveau de la netteté ce n’est pas top. J’ai tendance à la repré­sen­ter comme ceci :

  • 1011 [« vali­da­tion d’une équa­tion onto­lo­gique »] [cohé­rente/nette/pure/signée].

Bon, celle-là, je ne vais pas encore pouvoir la cocher comme certaine. C’est trop neuf, on va voir comment elle tient la dérive : la pratique avant la théo­rie.

Ce qui est remarquable dans cette quater­nité, c’est qu’elle prend forme d’un ouro­bo­ros, le serpent qui se mord la queue : une quater­nité onto­lo­gique sert à défi­nir l’on­to­lo­gie des quater­ni­tés onto­lo­giques. Cette quater­nité se décrit elle-même. Je me répète, mais c’est telle­ment impor­tant, ce genre de circons­tance est un marqueur clé d’une certaine profon­deur de la pensée, profon­deur omni­pré­sente dans toute la philo­so­phie, qui tient là sa grande répu­ta­tion de diffi­culté, puisqu’elle se retrouve constam­ment dans cet état d’es­prit très spécial.

J’ai de la diffi­culté à expri­mer tout ce que repré­sente cette quater­nité pour moi, pour ma recherche. Au préa­lable je montrais des listes d’équa­tions bien formées seule­ment selon la jolie repré­sen­ta­tion semi-graphique, sans juge­ment autre qu’é­ven­tuel­le­ment en commen­taire. Toutes étaient suppo­sées justes dès lors que je les affi­chais, je m’étais inter­dit de placer des équa­tions fausses, sauf à mettre une marque d’ap­proxi­ma­tion bien visible, voire peinte en rouge. Mais cela me condui­sait à repré­sen­ter des choses pas néces­sai­re­ment judi­cieuses ou à omettre des choses impor­tantes. Ce que montrait le site jusqu’a­lors était certes extra­or­di­naire, mais présen­tait cette carac­té­ris­tique de flou qui ne pouvait pas échap­per à l’œil averti. L’in­cer­ti­tude est le fait onto­lo­gique, mais elle est aussi la pire enne­mie de sa ratio­na­li­sa­tion. Désor­mais quand je saisis une vali­da­tion je peux enco­der d’un geste rapide et sûr tout un ensemble de situa­tions extrê­me­ment précises pour quali­fier ces trésors de la pensée humaine. Et fina­le­ment, comme critère de recherche dans une table, c’est du nanan. C’est un grand moment de ma recherche.

Quand on a remporté une victoire, on la fête et on passe à la suite. Donc ça, c’est fait pour ce contexte et on revient à nos moutons.

Je vais dépol­luer la table des formes, qui devien­dra donc auto­ma­tique, puisque l’in­for­ma­tion est conte­nue dans l’équa­tion. Dans cette table j’avais mis la notion capi­tale de traits, je vais la mettre ailleurs. La ques­tion est quel ailleurs ? J’ai la notion de « tendance » à enco­der qui est comme les traits encore un autre monde, j’ai la notion de parti­cu­la­risme, géné­ra­li­sa­tion que j’ai annon­cée avec les si vastes consé­quences de l’er­reur idéa­liste, et quoi encore ? Oui, la notion de la multi­pli­cité de repré­sen­ta­tion de concepts uniques, comme celle des quatre éléments, qui parait impos­sible à géné­ra­li­ser, mais qui paraît parfois indis­pen­sable, ne serait-ce que pour regrou­per ensemble les pièces qu’ac­com­pagnent géné­ra­le­ment une pensée touf­fue, avec ses traits, ses quater­ni­tés, etc. Et bien sûr tout l’ap­pa­reil de la genèse disci­pli­naire par auteur, que je distingue du signa­taire. J’ou­bliais, il y a une chose impor­tante à enco­der, c’est la nature géné­rale ou régio­nale de l’équa­tion. Dans la géné­rale, les mots sont des mnémo­niques, dans l’autre ils sont des concepts précis.

La struc­ture ne va pas être parfaite, mais ça marchera au coup par coup et ça restera vivant, je veux dire mutable.

2 réponses sur “Struc­ture de la base de données des onto­lo­gies formelle – 3”

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