Je dois dire que le texte précédent m’a un peu effaré et rendu confus. J’en suis revenu à la honte d’écrire si librement. Du coup j’ai là encore décidé de réécrire le premier texte avec l’état avancé de la recherche, d’enlever les idées qui ne parlent pas de la base de données et d’en faire des unités séparées, etc. Retour case départ en somme. Ça, c’était avant la marche.
Ces textes sont des recherches en eux même et je les fais autant pour moi que pour le lecteur. Nous sommes sur un site à ontologie qui se fonde sur le yin/yang. Je suis entre deux tendances conflictuelles chez moi de ce type universel et je dois trouver ce tao, mon tao. Pour cela je vais balancer entre les deux tendances et d’abord involontairement renverser à l’excès cet espèce de contrainte unilatérale à la rationalité que j’ai reçue dans l’enfance. Quand je dis « je vais », ça ne signifie pas que j’ai décidé de, ça veut dire que c’est ce qui va arriver en persistant avec cette expérience, c’est ce qui arrive déjà très fort. Et je sais je finirai par obtenir une sorte d’autolégitimation, de sérénité et de force entre ces deux tensions polaires, sans en renier l’une ou l’autre, surtout pas, c’est le B.A. ba quand même ! Il faudra beaucoup de textes bordéliques et de retour à l’autodépréciation, mais là j’aurai conquis mon style. Sachez que (je me parle aussi) c’est la seule solution pour moi, je le sais parce que je connais certaines choses de moi-même. Et se connaître, c’est avant tout savoir là où on est mauvais.
Aparté. À mes débuts en programmation ça faisait bien dans mon domaine de se dire analyste-programmeur, c’est ce que je disais que j’étais. J’étais à l’ouest. J’ai compris au bout de plusieurs années que j’étais un horrible analyste et un très bon programmeur, dans mon style bien sûr ! Toute mon activité s’est éclairée grâce à cet accès de modestie et j’ai compris pourquoi je faisais tous ces outils, c’était pour me simplifier l’analyse où je suis si pitoyable : ils me permettent de changer d’avis tout le temps en minimisant les conséquences sur le développement, dans ce domaine qui n’est pas le mien, trop rationnel pour moi.
Il y a une chose, dont je suis certain, mais qui pourtant peine à m’influencer, c’est que mon lecteur type est comme moi par rapport à la rationalité. La typologie alpha du type psychologique inné [irrationnel/rationnel], celle que l’on reconnaît avec [négligé/strict] est cohérente avec ce que je citais hier, le [contexte de la science][découverte/justification]. Oui vous comprenez bien ce que j’écris, tout ça, c’est alpha, c’est le même sens vu sous plusieurs angles. Je suis selon alpha : négligé, irrationnel et mon contexte naturel est celui de la découverte. Je sais par principe que les gens qui sont comme moi aimeront se balader dans des textes décousus et les autres détesteront. Attention, je schématise ici, la typologie innée est un des sujets maîtres sur lequel je reviendrai longuement. Et je sais autre chose, par principe encore, que l’ontologie est un domaine de type irrationnel, même si tout mon effort consiste à la rationaliser. L’ontologie est floue, elle fonctionne par analogie, par ressemblance. Ceci signifie une seconde fois que mon lecteur type devrait être irrationnel, comme moi et que donc un mode d’expression irrationnel, synchronique est adapté à mon travail…
C’est compliqué, hein ? Mais peut-être que c’est juste normal que ce soit compliqué, du moins d’après l’ontologie formelle qui pose [complexe/simple]. Le monde est complexe et la rationalité est simplificatrice par nature. Toute l’ossature de l’histoire de la philosophie et donc de notre époque est l’histoire de la victoire du trait alpha-yang, rappelez-vous [mythos/logos] qui se résume dans le combat antique [sophistes/philosophes], notoirement remporté par les seconds, au mépris des premiers. Toute la folie de ce combat antitao, puisqu’à volonté hégémonique, se retrouve dans mon propre combat d’expression de l’indicible ontologie. Si je résume, je suis du mauvais côté du mur pour être naturellement irrationnel et parce que ma recherche est naturellement irrationnelle. Du mauvais côté du mur signifie : ridicule, n’importe quoi, ça ne tient pas debout. Ce n’est pas rien de n’être rien…
J’ai toujours su que j’étais devant une muraille prodigieuse, que je n’ai jamais su mieux résumer que par « pour comprendre, il faut avoir compris ». Pour avoir compris, c’est en soi même que doit se passer quelque chose et là je ne peux rien faire, sinon lancer des appels : il faut qu’un « possible » s’ébranle en vous. Peut-être que demain des livres de sciences sauront faire pour l’ontologie formelle ce qui n’est pas à ma portée, mais les choses doivent se produire selon un ordre. Et avant l’ordre, le désordre [désordre/ordre], avant le fruit la pousse, etc.
Bien je reviens à mon fil, l’analyse de l’ontologie formelle dans l’objectif d’en faire une base de données. Je n’ai pas résolu tous les problèmes. Je n’ai décrit pour le moment qu’une seule entité de cinq champs et j’ai un certain nombre de choses à encoder dans cette analyse, qui résistent à mes faibles capacités analytiques. C’est classique. Je vais entériner des choses importantes de façon bancale en sachant qu’elles le sont, mais sans savoir trop comment ou pourquoi. Je fais confiance dans la décantation qui trouve son aspect heuristique de la dérive : je vais juste essayer de la canaliser au niveau de la ruse.
Voyons déjà ce qui est bien ! L’équation est simple complète et stabilisée, j’en suis extrêmement content. C’est une puissante source de cohésion et un énorme souci en moins, avec des avantages collatéraux imprévus. Tous les signes d’une bonne analyse. Je l’ai vu dans certaines situations, elle doit comprendre une dimension récursive, c’est-à-dire de profondeur que mes codes actuels de lecture ne prennent pas encore en compte. En clair, il peut y avoir des crochets entre les crochets, comme dans l’exemple typique de la rotation ou il est légitime d’écrire [tao] [yin/yang] devient par rotation [tao/[yin/yang]]. Il y a un autre problème en vue, c’est que certaines équations composites, liées aux traits, semblent « avoir envie » de s’écrire non pas selon le sens que j’ai pris de l’aphorisme, mais dans le sens inverse, ce qui donnerait non plus « le tao va du yin au yang », mais quelque chose comme « le yin yang donne le tao », ce qui nous ramène à une certaine vision guénonienne, mais c’est une autre histoire. La formalisation est une rationalisation et donc une simplification. On ne peut pas se passer de ça, mais on doit rester conscient des limites que cela impose. La formule n’est pas le principe, elle sert le principe dans un cadre restreint destiné à contrôler le mieux possible au moins une partie des choses du chaos. Quand j’ai représenté les équations de façon semi-graphique, comme on le voit dans l’état antérieur de mon site, j’ai appris des choses à cause de la représentation, en particulier cette histoire de rotation : la représentation a montré sa pertinence en m’offrant un cadeau. Mais j’ai pu remarquer que des fois elle pouvait m’empêcher de penser, elle devenait une source de préjugé. Il faut vraiment être à la fois confiant dans la simplification rationnelle et méfiant dans le carcan qui l’accompagne obligatoirement. Nous n’allons pas commettre ici l’erreur de l’idéalisme platonicien, qui est de penser que les idées sont là avant le réel, ce qui permet à une civilisation entière, une fois qu’elle a rationalisé, d’imposer au réel des choses qui ne s’y trouvent pas. Un arbre est un être vivant, on ne peut pas le réduire à du bois de charpente ou à du combustible.
J’ai l’habitude de créer des langages, c’est une de mes marottes ! Je sais d’expérience que ces constructions de l’esprit ont des manies à défaillir pour ce qui semble des bricoles. Ce ne sont pas des bricoles, ce sont échauffements qui se produisent à la marge de l’analyse. Si parfois on veut les prendre en compte, cela peut devenir très déprimant : tout était faux, tout est à revoir ! Oui, c’est ça mon métier, pourquoi est-ce que j’adore ça ? Ceci pour dire que mon format d’équation est forcément incomplet, et que peut-être même il va tomber demain, du moins je ne dois jamais me le cacher. Tant mieux, cela voudra dire que l’ontologie formelle aura franchi un nouveau cap. Et puis c’est le destin de toutes les sciences, n’est-ce pas ?
Ce qui va bien dans mon analyse et qui est tout nouveau, c’est la validation. J’ai buté là-dessus depuis le début. Je n’avais que le quatrième critère, la signature et je devais faire des textes et des textes pour dire ce qui tient dans ce qui ressemble vraiment à une quaternité cohérente, pure et signée, même si au niveau de la netteté ce n’est pas top. J’ai tendance à la représenter comme ceci :
- 1011 [« validation d’une équation ontologique »] [cohérente/nette/pure/signée].
Bon, celle-là, je ne vais pas encore pouvoir la cocher comme certaine. C’est trop neuf, on va voir comment elle tient la dérive : la pratique avant la théorie.
Ce qui est remarquable dans cette quaternité, c’est qu’elle prend forme d’un ouroboros, le serpent qui se mord la queue : une quaternité ontologique sert à définir l’ontologie des quaternités ontologiques. Cette quaternité se décrit elle-même. Je me répète, mais c’est tellement important, ce genre de circonstance est un marqueur clé d’une certaine profondeur de la pensée, profondeur omniprésente dans toute la philosophie, qui tient là sa grande réputation de difficulté, puisqu’elle se retrouve constamment dans cet état d’esprit très spécial.
J’ai de la difficulté à exprimer tout ce que représente cette quaternité pour moi, pour ma recherche. Au préalable je montrais des listes d’équations bien formées seulement selon la jolie représentation semi-graphique, sans jugement autre qu’éventuellement en commentaire. Toutes étaient supposées justes dès lors que je les affichais, je m’étais interdit de placer des équations fausses, sauf à mettre une marque d’approximation bien visible, voire peinte en rouge. Mais cela me conduisait à représenter des choses pas nécessairement judicieuses ou à omettre des choses importantes. Ce que montrait le site jusqu’alors était certes extraordinaire, mais présentait cette caractéristique de flou qui ne pouvait pas échapper à l’œil averti. L’incertitude est le fait ontologique, mais elle est aussi la pire ennemie de sa rationalisation. Désormais quand je saisis une validation je peux encoder d’un geste rapide et sûr tout un ensemble de situations extrêmement précises pour qualifier ces trésors de la pensée humaine. Et finalement, comme critère de recherche dans une table, c’est du nanan. C’est un grand moment de ma recherche.
Quand on a remporté une victoire, on la fête et on passe à la suite. Donc ça, c’est fait pour ce contexte et on revient à nos moutons.
Je vais dépolluer la table des formes, qui deviendra donc automatique, puisque l’information est contenue dans l’équation. Dans cette table j’avais mis la notion capitale de traits, je vais la mettre ailleurs. La question est quel ailleurs ? J’ai la notion de « tendance » à encoder qui est comme les traits encore un autre monde, j’ai la notion de particularisme, généralisation que j’ai annoncée avec les si vastes conséquences de l’erreur idéaliste, et quoi encore ? Oui, la notion de la multiplicité de représentation de concepts uniques, comme celle des quatre éléments, qui parait impossible à généraliser, mais qui paraît parfois indispensable, ne serait-ce que pour regrouper ensemble les pièces qu’accompagnent généralement une pensée touffue, avec ses traits, ses quaternités, etc. Et bien sûr tout l’appareil de la genèse disciplinaire par auteur, que je distingue du signataire. J’oubliais, il y a une chose importante à encoder, c’est la nature générale ou régionale de l’équation. Dans la générale, les mots sont des mnémoniques, dans l’autre ils sont des concepts précis.
La structure ne va pas être parfaite, mais ça marchera au coup par coup et ça restera vivant, je veux dire mutable.
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