Les choses devraient changer ici.
Ce site n’existe que pour une seule raison, publier l’état de ma recherche. Ma dernière publication remonte à trois ans et depuis ma pensée a beaucoup grandi. Elle a franchi un cap en fait, le cap de la théorie.
Les articles actuels vont devenir obsolètes dans la mesure où je vais tendre à remplacer l’écriture de billets par la conception d’une base de données qui sera proposée au téléchargement de façon brute sous la forme d’un fichier de tableur, et peut-être plus tard de manière plus élaborée par la génération de pages standardisées pour tenir dans l’ensemble cosmétique de Wordpress, l’unique but à ceci étant de pouvoir recueillir du commentaire ciblé soit sur l’ontologie générale soit sur les ontologies régionales. La seconde solution est plus agréable à consulter, mais elle demande un savoir-faire dans un domaine où je ne brille pas vraiment, l’édition Internet, et pas mal de travail. Or ce n’est absolument pas ma priorité.
Selon mes critères, le véritable premier travail productif, sur au moins deux, que j’ai à réaliser c’est de perfectionner cette base de données selon différents points : sa structuration, son alimentation, sa cohérence. C’est une tâche pointilleuse et exigeante.
La base de données est au centre de mon métier. Elle est à la base de tout logiciel de gestion le plus souvent productif ou commercial, mais pas seulement. Concevoir un tel objet pour un client demande une posture en retrait et pas mal d’humilité par rapport au métier dont on veut avant tout coder la structure, qu’il faut donc avant tout intégrer. Découvrir une telle structure de métier peut être long et glissant. Cela demande une vraie capacité de remise en cause et de clairvoyance. On y fonctionne généralement par itérations de création, utilisation, critique, décantation, etc.
J’ai déjà commis diverses expériences en fabrication de bases de données ontologiques. Ce n’est pas comme du commerce, car même si tous les clients de ce genre de produits ont des besoins différents, tous fonctionnent sur une base identique, qui doit nécessairement, dès lors qu’on parle argent, aboutir au logiciel hautement standardisé qu’est la comptabilité. En gros, on sait toujours comment commencer : par la partie cruciale pour l’entreprise de la chaîne ‘achats’ ou ‘ventes’ qui sera travaillée avant tout selon l’urgence spécifique. Par exemple, le suivi de chantier d’une petite entreprise de bâtiment commence à la commande client que l’on surdéveloppe pour répondre à la demande : « Pour savoir si mon entreprise est toujours en vie ou bien déjà morte, je dois attendre le bilan comptable, c’est-à-dire au moins un an : je veux savoir ma rentabilité en temps réel, chantier par chantier ».
En ontologie formelle, c’est la même chose, avec bien moins d’entités en cause, mais dans un domaine où personne n’a encore défriché ce terrain. Ma première expérience en la matière, en 2004, m’était apparue comme magnifique et prometteuse ; j’y ai pris énormément de plaisir et je sentais clairement disposer d’une force énorme sous les doigts. Néanmoins cette expérience est tombée en désuétude à mes propres yeux, je ne saurais même pas dire comment ou pourquoi. C’est comme ça, quand je crée des analyses pour moi-même, ce qui arrive souvent pour tout et rien, il se trouve qu’elles vivent ou meurent d’elles-mêmes. Sans doute dans ce cas l’objet final, le logiciel, n’est-il qu’une étape de ma propre construction. À moins que ce ne soit qu’un simple passe-temps, c’est possible, j’aime tellement cette activité.
Ceci dit, quand une analyse de base de données est juste, cela se voit, il y a des signaux. Si l’analyse est vraiment bonne, et Dieu sait que c’est parfois subtil, ce qui se passe c’est que des choses se mettent en place « toutes seules » et ceci de façon pas nécessairement anticipées. En résumé, le problème le plus démesuré dans cette activité c’est de faire simple ; or pour faire simple il faut être capable de connaître d’abord, et de dépasser ensuite, des tas de préjugés, des idées sur soi-même et sur le métier, et aussi de se laisser influencer par le demandeur, le client qui est supposé savoir mieux que vous ce qu’il lui faut, tout en ne se laissant pas trop influencer, bien sûr. Un jour j’ai dit à mon client, « tu as le même besoin de gestion qu’un fabricant de casseroles (ce qu’il trouvait vexant), même si tes casseroles à toi (chaudronnerie industrielle) impliquent parfois de modifier des ronds points pour pouvoir les livrer à bon port « . C’est avec cette réflexion que j’ai pu faire sauter un verrou qui nous handicapait. Il faut de l’inconnaissance, du recul, de l’impertinence même ; il faut pouvoir oublier tout et réapprendre à chaque fois, il n’y a pas d’alternative en fait, sinon on fait des usines à gaz.
L’analyse, pour moi qui n’y brille pas particulièrement et donc fonctionnant assez grossièrement selon la méthode essai/erreur, me fait parfois découvrir des choses étonnantes sur l’objet que j’étudie, c’est le but en réalité. J’ai orienté toute ma méthodologie professionnelle dans ce sens, c’est un vaste sujet.
Mon premier essai de base de données fonctionnait, mais c’était trop théorique, trop perfectionniste. J’ai repris tout récemment l’étude à partir d’un besoin pragmatique que je documenterai ailleurs et bien m’en a pris. Ce qui est arrivé avec cette analyse relationnelle de l’ontologie formelle est légèrement différent de la précédente, mais cette différence est de taille. Je n’apprends rien à simplement ranger toutes ces équations qui m’habitent depuis si longtemps, non, mais ce qui arrive est quand même formidable : tout semble se mettre en place sans contrainte, pour le moment chaque cas trouve sa place sans rien forcer. Quand on obtient cela dans une analyse, on est content, très content même. Mais quand ça arrive dans un domaine aussi flou et controversé que l’ontologie formelle, tellement flou que la pensée contemporaine a officiellement renoncé à l’étudier, pour ne pas dire qu’elle l’a nié, depuis des penseurs comme Husserl ou Heidegger, on se dit que tout cela c’est extrêmement encourageant.
Là où je pensais devoir mettre des textes et des textes d’explications et de justifications, eh bien désormais, je mets une simple petite coche très étudiée dans son contexte, je mets une catégorisation très nette parmi une liste réduite, certes non finie, mais déjà plutôt exhaustive. Le texte peut venir plus tard, mais en attendant, mes affirmations de signature d’équations et mon engagement de cohérence maximale se tiennent dans une base de données, dont la verbosité est réduite à son strict minimum, mais, et c’est une conséquence clé de ce type de technique, elle est relationnelle. Je ferai évidemment un texte verbeux et imparfait pour tenter d’expliquer cette structure à ceux qui voudront plonger leur perplexité dans cet improbable objet.
Cette analyse, émergente pour moi depuis 25 années révolues, me donne une confiance imparable dans tout ce travail de recherche depuis si longtemps. Dans un sens, c’est un aparté de type psy, j’ai désormais plus confiance dans ma recherche qu’en moi-même, ce qui veut dire que je me sens prêt à lâcher la bride à ce qui me paraît si incompétent ou nul chez moi, puisque c’est tellement secondaire, l’important ce n’est pas moi là-dedans ni l’image que je donne. Je suis bordélique, j’écris comme un piètre littéraire et je ne parviens pas vraiment à prévoir ce que je vais dire, du coup mes textes finissent souvent un peu en queue de poisson. Il faudra faire avec.
La base de données est composée actuellement d’environ 300 équations ontologiques. Je sais que ce n’est qu’un début. Je n’ai mis pour le moment que des choses parmi les plus sûres et même là ce n’est pas fini. Par exemple, je n’ai fait qu’aborder le domaine philosophique qui est de loin le plus riche de tous. Après il y a tout le reste, c’est-à-dire tous les domaines du savoir, qu’il soient scientifiques, techniques, politiques, ésotériques ou tout autre. Demain il y en aura 500, peut-être 1000, mais l’idée forte c’est de qualifier formellement ce qui existe déjà, pas d’en mettre un maximum. La base de données est une entité délicate qu’il faut nourrir à petits gestes très matures et précis, celle ci encore plus que tout autre. Cocher une simple case est parfois un geste lourd d’engagement. A ce jour je viens tardivement d’ajouter un champ texte à mon analyse, nommé « Références », qui paraît indispensable même si la majorité des choses est du domaine public et qui va me demander au bas mot des dizaines d’heures pour ce que j’ai déjà entré. Je veux fournir ce travail continuellement en progression pour obtenir ce que je veux depuis le premier jour ou presque : une support pour l’établissement d’une forme de consensus. A cet effet, des champs et des structures, s’ajouteront à l’analyse quand il sera question d’entrer les positions d’autres personnes que moi.
Ce travail d’établir une liste ouverte d’équations analogiques signées a déjà été fait notoirement par la chine antique avec peut-être une centaine d’équations uniquement duelles basées sur l’universel yin/yang avec une pertinence admirable qui est à l’aune de leur génie. Il est moins connu que le mathématicien antique Pythagore avait tenté d’établir sans grand succès une telle liste constituée de seulement dix de ces équations, duelles elles aussi, et dont j’estime la pertinence à une sur deux, sa difficulté n’étant pas de signer, mais tenait au fait que ses dualités n’étaient pas toutes intrinsèquement pertinentes. Ma prétention à en aligner un jour mille n’est tenable que parce que je vis après les nombreuses lignées de grand maîtres qui ont labouré ce champ pendant des millénaires et aussi que j’ai un avantage documentaire sur eux qui est proprement démesuré : j’ai l’Internet.