Vous n’avez jamais encore rencontré ces deux mots ensemble et c’est troublant. La psychologie scientifique est automatiquement synonyme de psychologie de l’acquis et aucune branche étudiant expressément quelque chose d’inné chez la personne n’existe aujourd’hui. C’est un point aveugle de la science.
Certaines tendances contemporaines se réclamant de la raison semblent même affirmer que l’humain naitrait sans aucune spécificité d’ordre psychologique. Ce sont des choses assénées en général avec une certaine violence qui interdit toute remise en cause de ce qui ressemble du coup à un dogme. Nous sommes face à ce qui ressemble à un combat à mort entre deux religions ennemies : innéisme contre tabula rasa. Pourtant plusieurs sciences, dont les neurosciences, ne cessent de contredire la réfutation nihiliste de toute psychologie de l’inné. Une chose est certaine, aucune discipline fondée sur la psychologie de l’inné n’existe ni n’est enseignée au sein de l’université. La posture innéiste, bien que parfaitement justifiée, reste avant tout scandaleuse.
Je relève trois ou quatre disciplines psychologiques ou l’innéité devrait faire consensus par le simple usage du bon sens, c’est-à-dire de la raison elle-même. Il s’agit de la différence entre sexes (à ne pas confondre avec le genre), il s’agit ensuite de ce que pointe la notion de Q.I. et de ce que pointe la caractérologie dont je parle beaucoup dans ce blogue. Je pourrais ici ajouter une quatrième discipline, plus délicate à estimer, encore plus scandaleuse que les autres, puisque sa simple évocation en tant qu’objet d’étude l’associe automatiquement à l’eugénisme et aux atrocités commises lors des guerres humaines. C’est la différence psychologique entre races, tabou d’autant plus imprononçable que des exactions se perpétuent tous les jours sur notre planète en son nom sans qu’on supporte de les regarder autrement que courroucés, depuis l’opportuniste posture de la vertu outragée face à un inexplicable forfait.
Le sexe. Le féminisme s’est emparé de cette notion et l’a distordue pour prétendument rectifier des millénaires d’injustice. Je ne remets pas en cause le diagnostic féministe d’injustice. Je suis pro-féminisme dans ce sens-là. Mais le remède imposé par la force me parait totalement déplacé et dangereux, d’autant plus qu’un certaine politique honteusement manipulatoire s’en est emparée, retournant de l’intérieur un mouvement des plus pertinent, l’amplifiant dans ce qu’il a de plus injustifié contenu dans cette simple affirmation « On ne nait pas femme, on le devient » qui désigne certainement une réalité, mais qui affirme violemment sans jamais rien démontrer (c’est impossible, d’où la violence systématique) qu’aucune différence psychologique n’existe entre fille et garçon. C’est une catastrophe de la raison dévoyée.
J’étudie à peine la métaphysique du sexe, c’est trop compliqué, dangereux, c’est trop difficile de trouver des sources qui ne tombent pas soit dans les travers du machisme historique, soit dans ce stupide nihilisme vengeur qu’est devenu le féminisme contemporain. Je crois que l’étude de la métaphysique formelle, et celle du caractère inné sous son éclairage, nous permettront avec le temps de discerner ces choses auxquelles nous ne sommes pas encore prêts. En attendant un petit livre de gare est notre meilleure source (en fait la seule à ma connaissance) dans ce domaine : Mars et Venus par John Gray.
Le Q.I. devient de plus en plus populaire, mais il reste controversé par définition. La faculté de psychologie ne l’a pas encore mis à son programme. Régulièrement, de grands surdoués médiatiques viennent démontrer qu’ils n’ont rien étudié à ce sujet en venant nier son existence avec des arguments creux de pseudo-humanisme pourtant largement remis en place par cette recherche déjà centenaire. Nihilisme encore, fondement épistémologique proche du néant encore.
La caractérologie a été une science jusque dans les années 1960. Elle n’a pas connu d’acte de décès ni d’oraison funèbre, mais elle n’existe plus pour la faculté. Dépassée ?, ah bon, dépassée par quoi ? Dans les faits nulle part plus que pour cet objet scientifique la métaphore du doigt et de la lune ne peut être plus justifiée qu’ici. Le caractère psychologique inné des personnes est inlassablement désigné selon des dizaines de doigts qui, fait troublant, ne se connaissent officiellement pas les uns les autres et qui donc jamais ne tentent le rapprochement entre eux. Le formalisme métaphysique comble cette lacune en les rendant tous compatibles, rectifiant parfois les erreurs des chercheurs.
La race !, pour avoir écrit ce mot il se peut que ce blogue soit mis à l’index pour outrage aux bonnes mœurs par les institutions et même par les moteurs de recherches. C’est une recherche délicate, minée même pour qui voudrait communiquer sur des résultats. La pensée automatique de l’époque est tendue vers ce but : nier la race parce que dès qu’on en parle on est mal vu, même si l’on est scientifique, surtout si l’on est scientifique. Aucun raisonnement n’entre en jeu ici, aucun jugement, même pas de l’opinion, juste de l’autocensure.
Tout à fait..