L’âme selon AristoteAristote, dans son traité De l’âme écrit vers 330 av. J.-C., fait l’économie du concept des Idées, l’âme et le corps ne sont plus deux réalités distinctes, mais une seule et même substance qui a pour matière le corps (ce qui est en puissance) et pour forme l’âme (ce qui est en acte). Sa définition la plus commune de l’âme (c’est-à-dire celle qui convient à toutes les âmes) est la suivante : « L’âme est l’acte premier d’un corps organisé. »
Clairière
L’âme selon Aristote | |||
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Âme | Forme | En acte | |
Substance | |||
Corps | Matière | En puissance | |
L’âme selon AristoteIl distingue trois ou quatre grandes fonctions ou facultés (dynameis) ou formes de l’âme (psyché), qui marquent les étapes d’un développement de l’âme :
- La faculté nutritive (threptikê) est la capacité d’assimiler les éléments extérieurs, elle appartient à tous les vivants, plantes et animaux, qui croissent ; elle est groupée avec la faculté générative (gennêtikê), fonction de procréation. Ensemble, on a la fonction végétative.
- La faculté sensitive (aïsthétikon) et discriminative apparaît chez les seuls animaux, avec les sens (du plus bas au plus haut : le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue), la perception du plaisir et de la douleur, le désir, puis – pour l’homme – l’imagination et le bon sens (khoïnon aïsthétikon : l’homme sent qu’il sent et discrimine les diverses sensations)
- la faculté motrice, intermédiaire entre le désir et l’intellect, qui fait que les animaux les plus parfaits peuvent se mouvoir pour satisfaire leurs besoins.
- La faculté pensante, la raison, l’intellect (noûs) n’appartient qu’à des êtres « comme l’homme et tout être de cette sorte ou supérieur, s’il en existe ».
Clairière
Fonction, faculté, forme de l’âme |
Dynameis, psyché | |
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Pensante | Noûs | |
Motrice | Intermédiaire | |
Sensitive, discriminative | Aïsthétikon, khoïnon aïsthétikon | |
Végétative | Threptikê, gennêtikê | |