Usage ou recon­nais­sance du prin­cipe

Les philo­sophes peuvent se compor­ter de diffé­rentes façons par rapport au prin­cipe premier. Soit ils le nient, soient ils l’ignorent, soit ils le prennent pour objet en tant que fonde­ment de la méta­phy­sique. Mais tous emploient le prin­cipe formel quand il le faut.

Ma recherche de sources consiste à minima à rele­ver les usages clairs et nets du prin­cipe, qu’ils soient fait expli­ci­te­ment ou non par leurs auteurs. Ce niveau est assez proli­fique et s’est vu multi­plié avec le prin­cipe quater­naire d’Aris­tote.

Mon second niveau de recherche, aux décou­vertes bien plus clair­se­mées, est celui des textes citant le prin­cipe en tant que tel, et dont les auteurs recon­naissent l’exis­tence, admet­tant impli­ci­te­ment avoir une forme de croyance à ce sujet. Ce sont des gens comme Héra­clite, Aris­tote, Franz Bren­tano, Martin Heideg­ger et son unique commen­ta­teur en la matière, Jean-François Mattéi. Ceci n’est pas une liste d’au­teurs, c’est juste une lignée de penseurs sur le sujet, celle qui m’a fourni la clef entre ma recherche initiée sur le prin­cipe à la chinoise et la tradi­tion méta­phy­sique euro­péenne, cris­tal­li­sée sur la quadra­ture de l’étant aris­to­té­li­cienne.

Chez Kant, nous avons une posture excep­tion­nelle. Personne n’a sans doute jamais systé­ma­tisé le prin­cipe plus que lui, mais il semble pour­tant lui dénier la possi­bi­lité de l’exis­tence, tout en en parlant clai­re­ment.

On a trouvé suspect que mes divi­sions en philo­so­phie pure se trouvent presque toujours être tripar­tites. Mais c’est dans la nature des choses.

C’est trou­blant et devrait être étayé par une vraie recherche spéci­fique sur ce philo­sophe, ce qui n’est pas à ma portée : je ne peux que sortir de leur contexte des extraits qui me semblent parlants, mais qui peuvent très bien être plus complexes que ce que ma capa­cité peut admettre, ou encore contre­dits par ailleurs.

Des penseurs contem­po­rains conti­nuent à parler expli­ci­te­ment du prin­cipe, mais toujours subrep­ti­ce­ment au détour d’un sujet clas­sique ou encore de façon plus ou moins masquée. On voit appa­raître des expres­sions réser­vées qui ne sont rien d’autre que le voca­bu­laire codé de nos préoc­cu­pa­tions, telle que la dialo­gique d’Ed­gar Morin ou la différance de Jacques Derrida.

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