Réini­tia­li­sa­tion – 1/2

Les choses devraient chan­ger ici.

Ce site n’existe que pour une seule raison, publier l’état de ma recherche. Ma dernière publi­ca­tion remonte à trois ans et depuis ma pensée a beau­coup grandi. Elle a fran­chi un cap en fait, le cap de la théo­rie.

Les articles actuels vont deve­nir obso­lètes dans la mesure où je vais tendre à rempla­cer l’écri­ture de billets par la concep­tion d’une base de données qui sera propo­sée au télé­char­ge­ment de façon brute sous la forme d’un fichier de tableur, et peut-être plus tard de manière plus élabo­rée par la géné­ra­tion de pages stan­dar­di­sées pour tenir dans l’en­semble cosmé­tique de Word­press, l’unique but à ceci étant de pouvoir recueillir du commen­taire ciblé soit sur l’on­to­lo­gie géné­rale soit sur les onto­lo­gies régio­nales. La seconde solu­tion est plus agréable à consul­ter, mais elle demande un savoir-faire dans un domaine où je ne brille pas vrai­ment, l’édi­tion Inter­net, et pas mal de travail. Or ce n’est abso­lu­ment pas ma prio­rité.

Selon mes critères, le véri­table premier travail produc­tif, sur au moins deux, que j’ai à réali­ser c’est de perfec­tion­ner cette base de données selon diffé­rents points : sa struc­tu­ra­tion, son alimen­ta­tion, sa cohé­rence. C’est une tâche poin­tilleuse et exigeante.

La base de données est au centre de mon métier. Elle est à la base de tout logi­ciel de gestion le plus souvent produc­tif ou commer­cial, mais pas seule­ment. Conce­voir un tel objet pour un client demande une posture en retrait et pas mal d’hu­mi­lité par rapport au métier dont on veut avant tout coder la struc­ture, qu’il faut donc avant tout inté­grer. Décou­vrir une telle struc­ture de métier peut être long et glis­sant. Cela demande une vraie capa­cité de remise en cause et de clair­voyance. On y fonc­tionne géné­ra­le­ment par itéra­tions de créa­tion, utili­sa­tion, critique, décan­ta­tion, etc.

J’ai déjà commis diverses expé­riences en fabri­ca­tion de bases de données onto­lo­giques. Ce n’est pas comme du commerce, car même si tous les clients de ce genre de produits ont des besoins diffé­rents, tous fonc­tionnent sur une base iden­tique, qui doit néces­sai­re­ment, dès lors qu’on parle argent, abou­tir au logi­ciel haute­ment stan­dar­disé qu’est la comp­ta­bi­lité. En gros, on sait toujours comment commen­cer : par la partie cruciale pour l’en­tre­prise de la chaîne ‘achats’ ou ‘ven­tes’ qui sera travaillée avant tout selon l’ur­gence spéci­fique. Par exemple, le suivi de chan­tier d’une petite entre­prise de bâti­ment commence à la commande client que l’on surdé­ve­loppe pour répondre à la demande : « Pour savoir si mon entre­prise est toujours en vie ou bien déjà morte, je dois attendre le bilan comp­table, c’est-à-dire au moins un an : je veux savoir ma renta­bi­lité en temps réel, chan­tier par chan­tier ».

En onto­lo­gie formelle, c’est la même chose, avec bien moins d’en­ti­tés en cause, mais dans un domaine où personne n’a encore défri­ché ce terrain. Ma première expé­rience en la matière, en 2004, m’était appa­rue comme magni­fique et promet­teuse ; j’y ai pris énor­mé­ment de plai­sir et je sentais clai­re­ment dispo­ser d’une force énorme sous les doigts. Néan­moins cette expé­rience est tombée en désué­tude à mes propres yeux, je ne saurais même pas dire comment ou pourquoi. C’est comme ça, quand je crée des analyses pour moi-même, ce qui arrive souvent pour tout et rien, il se trouve qu’elles vivent ou meurent d’elles-mêmes. Sans doute dans ce cas l’objet final, le logi­ciel, n’est-il qu’une étape de ma propre construc­tion. À moins que ce ne soit qu’un simple passe-temps, c’est possible, j’aime telle­ment cette acti­vité.

Ceci dit, quand une analyse de base de données est juste, cela se voit, il y a des signaux. Si l’ana­lyse est vrai­ment bonne, et Dieu sait que c’est parfois subtil, ce qui se passe c’est que des choses se mettent en place « toutes seules » et ceci de façon pas néces­sai­re­ment anti­ci­pées. En résumé, le problème le plus déme­suré dans cette acti­vité c’est de faire simple ; or pour faire simple il faut être capable de connaître d’abord, et de dépas­ser ensuite, des tas de préju­gés, des idées sur soi-même et sur le métier, et aussi de se lais­ser influen­cer par le deman­deur, le client qui est supposé savoir mieux que vous ce qu’il lui faut, tout en ne se lais­sant pas trop influen­cer, bien sûr. Un jour j’ai dit à mon client, « tu as le même besoin de gestion qu’un fabri­cant de casse­roles (ce qu’il trou­vait vexant), même si tes casse­roles à toi (chau­dron­ne­rie indus­trielle) impliquent parfois de modi­fier des ronds points pour pouvoir les livrer à bon port « . C’est avec cette réflexion que j’ai pu faire sauter un verrou qui nous handi­ca­pait. Il faut de l’in­con­nais­sance, du recul, de l’im­per­ti­nence même ; il faut pouvoir oublier tout et réap­prendre à chaque fois, il n’y a pas d’al­ter­na­tive en fait, sinon on fait des usines à gaz.

L’ana­lyse, pour moi qui n’y brille pas parti­cu­liè­re­ment et donc fonc­tion­nant assez gros­siè­re­ment selon la méthode essai/erreur, me fait parfois décou­vrir des choses éton­nantes sur l’objet que j’étu­die, c’est le but en réalité. J’ai orienté toute ma métho­do­lo­gie profes­sion­nelle dans ce sens, c’est un vaste sujet.

Mon premier essai de base de données fonc­tion­nait, mais c’était trop théo­rique, trop perfec­tion­niste. J’ai repris tout récem­ment l’étude à partir d’un besoin prag­ma­tique que je docu­men­te­rai ailleurs et bien m’en a pris. Ce qui est arrivé avec cette analyse rela­tion­nelle de l’on­to­lo­gie formelle est légè­re­ment diffé­rent de la précé­dente, mais cette diffé­rence est de taille. Je n’ap­prends rien à simple­ment ranger toutes ces équa­tions qui m’ha­bitent depuis si long­temps, non, mais ce qui arrive est quand même formi­dable : tout semble se mettre en place sans contrainte, pour le moment chaque cas trouve sa place sans rien forcer. Quand on obtient cela dans une analyse, on est content, très content même. Mais quand ça arrive dans un domaine aussi flou et contro­versé que l’on­to­lo­gie formelle, telle­ment flou que la pensée contem­po­raine a offi­ciel­le­ment renoncé à l’étu­dier, pour ne pas dire qu’elle l’a nié, depuis des penseurs comme Husserl ou Heideg­ger, on se dit que tout cela c’est extrê­me­ment encou­ra­geant.

Là où je pensais devoir mettre des textes et des textes d’ex­pli­ca­tions et de justi­fi­ca­tions, eh bien désor­mais, je mets une simple petite coche très étudiée dans son contexte, je mets une caté­go­ri­sa­tion très nette parmi une liste réduite, certes non finie, mais déjà plutôt exhaus­tive. Le texte peut venir plus tard, mais en atten­dant, mes affir­ma­tions de signa­ture d’équa­tions et mon enga­ge­ment de cohé­rence maxi­male se tiennent dans une base de données, dont la verbo­sité est réduite à son strict mini­mum, mais, et c’est une consé­quence clé de ce type de tech­nique, elle est rela­tion­nelle. Je ferai évidem­ment un texte verbeux et impar­fait pour tenter d’ex­pliquer cette struc­ture à ceux qui voudront plon­ger leur perplexité dans cet impro­bable objet.

Cette analyse, émer­gente pour moi depuis 25 années révo­lues, me donne une confiance impa­rable dans tout ce travail de recherche depuis si long­temps. Dans un sens, c’est un aparté de type psy, j’ai désor­mais plus confiance dans ma recherche qu’en moi-même, ce qui veut dire que je me sens prêt à lâcher la bride à ce qui me paraît si incom­pé­tent ou nul chez moi, puisque c’est telle­ment secon­daire, l’im­por­tant ce n’est pas moi là-dedans ni l’image que je donne. Je suis bordé­lique, j’écris comme un piètre litté­raire et je ne parviens pas vrai­ment à prévoir ce que je vais dire, du coup mes textes finissent souvent un peu en queue de pois­son. Il faudra faire avec.

La base de données est compo­sée actuel­le­ment d’en­vi­ron 300 équa­tions onto­lo­giques. Je sais que ce n’est qu’un début. Je n’ai mis pour le moment que des choses parmi les plus sûres et même là ce n’est pas fini. Par exemple, je n’ai fait qu’a­bor­der le domaine philo­so­phique qui est de loin le plus riche de tous. Après il y a tout le reste, c’est-à-dire tous les domaines du savoir, qu’il soient scien­ti­fiques, tech­niques, poli­tiques, ésoté­riques ou tout autre. Demain il y en aura 500, peut-être 1000, mais l’idée forte c’est de quali­fier formel­le­ment ce qui existe déjà, pas d’en mettre un maxi­mum. La base de données est une entité déli­cate qu’il faut nour­rir à petits gestes très matures et précis, celle ci encore plus que tout autre. Cocher une simple case est parfois un geste lourd d’en­ga­ge­ment. A ce jour je viens tardi­ve­ment d’ajou­ter un champ texte à mon analyse, nommé « Réfé­rences », qui paraît indis­pen­sable même si la majo­rité des choses est du domaine public et qui va me deman­der au bas mot des dizaines d’heures pour ce que j’ai déjà entré. Je veux four­nir ce travail conti­nuel­le­ment en progres­sion pour obte­nir ce que je veux depuis le premier jour ou presque : une support pour l’éta­blis­se­ment d’une forme de consen­sus. A cet effet, des champs et des struc­tures, s’ajou­te­ront à l’ana­lyse quand il sera ques­tion d’en­trer les posi­tions d’autres personnes que moi.

Ce travail d’éta­blir une liste ouverte d’équa­tions analo­giques signées a déjà été fait notoi­re­ment par la chine antique avec peut-être une centaine d’équa­tions unique­ment duelles basées sur l’uni­ver­sel yin/yang avec une perti­nence admi­rable qui est à l’aune de leur génie. Il est moins connu que le mathé­ma­ti­cien antique Pytha­gore avait tenté d’éta­blir sans grand succès une telle liste consti­tuée de seule­ment dix de ces équa­tions, duelles elles aussi, et dont j’es­time la perti­nence à une sur deux, sa diffi­culté n’étant pas de signer, mais tenait au fait que ses duali­tés n’étaient pas toutes intrin­sèque­ment perti­nentes. Ma préten­tion à en aligner un jour mille n’est tenable que parce que je vis après les nombreuses lignées de grand maîtres qui ont labouré ce champ pendant des millé­naires et aussi que j’ai un avan­tage docu­men­taire sur eux qui est propre­ment déme­suré : j’ai l’In­ter­net.