Typo­lo­gie lese­nienne

Chez Le Senne les traits sont au nombre de trois. Leur ordre nous est donné : émoti­vité, acti­vité, reten­tis­se­ment des repré­sen­ta­tions.

Je modi­fie l’ordre d’ap­pa­ri­tion des traits :

Traits

Trait alpha, émoti­vité
Non émotif – nE
Emotif – E
Trait bêta, reten­tis­se­ment
Secon­daire – S
Primaire – P
Trait gamma, acti­vité
Actif – A
Passif – nA

Carac­té­ro­lo­gie lese­nienne

nE S A
nES
nE S nA
nE
nE P A
nEP
nE P nA
E S A
ES
E S nA
E
E P A
EP
E P nA
Fleg­ma­tiques
Apathiques
Sanguins
Amorphes
Passion­nés
Senti­men­taux
Colé­riques
Nerveux

Pour permettre la compa­rai­son au niveau quater­naire, je ne tiens compte que des deux premiers traits de la typo­lo­gie lese­nienne. Pour ôter le facteur « acti­vité », je sélec­tionne les quatre caté­go­ries de l’ac­tif. Ce choix est guidé par les noms rete­nus par Le Senne, qui restent ceux d’Hip­po­crate dans trois des quatre cas.

Carac­té­ro­lo­gie lese­nienne

Le Senne
Fleg­ma­tique
Sanguin
Passionné
Colé­rique
4 pensées
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion

On éprouve des diffi­cul­tés à raccor­der de façon limpide les quater­ni­tés clas­siques à cette typo­lo­gie. Je me demande si les deux caté­go­ries « colé­rique » et « sanguin » ne devraient pas être inver­sées.

Trois des tempé­ra­ments d’Hip­po­crate se retrouvent dans cette typo­lo­gie, le quatrième étant simi­laire (mélan­co­lique avec senti­men­taux), mais ils sont signés très diffé­rem­ment. Je compare ici le clas­se­ment des actifs chez Le Senne avec les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate.

Compa­rai­son

Le Senne
Fleg­ma­tique
Sanguin
Passionné
Colé­rique
<>
Hippo­crate
Colé­rique
Sanguin
Fleg­ma­tique
Mélan­co­lique

Ce clas­se­ment est bien meilleur que celui de son illustre prédé­ces­seur. Il reste encore inégalé dans sa caté­go­rie selon certaines parti­cu­la­ri­tés. Néan­moins, toute cette typo­lo­gie repose sur des termes, que ce soit les traits ou les types, qui restent moyen­ne­ment satis­fai­sants. La pensée lese­nienne ne s’est jamais vue remise en cause, ses suivants, à commen­cer par Gaston Berger, ayant éven­tuel­le­ment tenté de sur-ajou­ter des épais­seurs sans rien toucher au fonde­ment du maître. C’est une grave erreur qui a conduit à la désaf­fec­tion de cette recherche.

Les tempé­ra­ments d’Hip­po­crate

t

Méta­phy­sique

La typo­lo­gie hippo­cra­tique est la première de la lignée euro­péenne. Elle est assez rudi­men­taire, sa signa­ture ne coule pas de source. L’op­po­si­tion sec/humide ne fonc­tionne pas.

Insé­rons telle quelle la Théo­rie des Humeurs dans le modèle, à partir de la réfé­rence expli­cite d’Hip­po­crate aux quatre éléments.

Les traits sont défi­nis expli­ci­te­ment, mais ils ne satis­font pas a nos critères. Ce sont les couples chaud/froid et sec/humide.

Méta­phy­sique

Sec
Chaud
Humide
Humide
Froid
Sec
Feu
Air
Eau
Terre
Plasma
Gaz
Liquide
Solide

L’ana­lo­gie sec/humide mène à une disso­nance au sein du modèle, l’al­ter­nance yin/yang n’est pas respec­tée.

Il y a confu­sion entre le trait et les éléments, puisque le trait second consi­dère la présence ou l’ab­sence d’un élément (l’eau ou humi­dité) dans les quatre éléments.

La justi­fi­ca­tion du place­ment tient en quelques « lois » analo­giques qui découlent du modèle :
L’eau est mouillée, forcé­ment ; l’air est humide, mais pas la terre alors que les deux peuvent être indif­fé­rem­ment secs ou humides selon les circons­tances ; le feu est sec. Par simi­la­rité, on peut consi­dé­rer que le chaud et le froid sont aussi la présence ou l’ab­sence d’un élément dans chaque élément, le feu. Ainsi, l’air contien­drait du feu, mais pas la terre ni l’eau.

On en arrive au constat que le feu contient du feu ; l’air contient de l’air, de l’eau et du feu ; l’eau de l’eau et la terre de la terre. Ainsi pour que les traits fonc­tionnent, il faut que chaque élément contienne sa propre nature, sauf un qui contient en plus de la sienne la nature de deux autres éléments.

Ce modèle onto­lo­gique est faussé, le clas­se­ment est rendu incer­tain. L’er­reur d’at­tri­bu­tion se repro­duira après Hippo­crate, faus­sant l’idée de la nature cyclique du prin­cipe et empê­chant la signa­ture.

Tempé­ra­ments

Le rapport établi entre les organes et les éléments ne dépend pas néces­sai­re­ment des traits, il est réalisé par analo­gie avec les éléments.

Physio­lo­gie

La bile jaune
Le sang
La pituite ou phlegme ou lymphe
L’atra­bile ou bile noire
Feu
Air
Eau
Terre

Les carac­tères se dégagent de l’ob­ser­va­tion de la diver­sité humaine. Le rapport entre tempé­ra­ment et organe est une analo­gie sur l’ana­lo­gie.

Psycho­lo­gie

Colé­rique
Sanguin
Fleg­ma­tique
Mélan­co­lique
Bilieux, violence, force et contrôle
Sanguin ou jovial, chaleu­reux
Lympha­tique, ratta­ché au cerveau
Mélan­co­lique, anxieux

A cause du double enchaî­ne­ment analo­gique, à cause de la primi­ti­vité des sciences que ces auteurs inven­taient par ces gestes, rien n’in­dique vrai­ment que l’ordre choisi est cohé­rent. Les carac­té­ro­lo­gies ont mis long­temps à s’écar­ter de ce modèle.

Janine Fles­sas : L’im­pact du style cogni­tif sur les appren­tis­sages

http://w3.uqo.ca/moreau/docu­ments/Fles­sass1997.pdf

La signa­ture chez Fles­sas ne coule abso­lu­ment pas de source. Je déduis l’ordre que j’ex­pose ici non de ses éléments théo­riques concer­nant les traits, mais de sa typo­lo­gie, qui est en parfaite corré­la­tion avec les autres approches du carac­tère inné les plus affir­mées.

Traits

Trait alpha
Séquen­tiel
Simul­tané
Trait bêta
Langage
Visua­li­sa­tion

Clai­rière

Les quatre quadrants de l’ap­pren­tis­sage

Quadrants
Séquen­tiel verbal
Séquen­tiel non verbal
Simul­tané verbal
Simul­tané non verbal
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
Enchaî­ne­ment logique et chro­no­lo­gique des idées
Enchaî­ne­ment logique et chro­no­lo­gie des étapes d’exé­cu­tion
Utili­sa­tion d’ana­lo­gies et de méta­phores
Créa­tion par analo­gie ou induc­tion à partir de l’ex­pé­rience

4 modes de penser

Source : deux duali­tés célèbres en philo­so­phie que j’ar­range en une quater­nité.

Déduc­tion et induc­tion – Wiki­pe­dia[…] la déduc­tion logique ne produi­sant aucune nouvelle connais­sance, au sens où les propo­si­tions déduites sont virtuel­le­ment conte­nues dans leurs axiomes, elle est par consé­quent analy­tique ; au contraire, l’in­duc­tion enri­chit la conscience de nouveaux faits : elle est alors synthé­tique.

Déduc­tion
Induc­tion
Analy­tique
Synthé­tique

Intui­tion – CNRTLConnais­sance directe et immé­diate d’une vérité qui se présente à la pensée avec la clarté d’une évidence, qui servira de prin­cipe et de fonde­ment au raison­ne­ment discur­sif.

Discur­si­vité
Intui­tion
Médiat
Immé­diat

Signa­ture quater­naire :

Penser
Déduc­tion
Induc­tion
Discur­si­vité
Intui­tion
4 causes
Finale
Effi­ciente
Formelle
Maté­rielle

Cette signa­ture quater­naire ne coule pas de source selon la philo­so­phie. La discur­si­vité est problé­ma­tique puisqu’elle est à plusieurs sens (a la fois d’une manière logique et d’une manière impré­vue). La discur­si­vité peut aussi se voir asso­ciée à la synthèse ou bien se subdi­vi­ser en induc­tion et déduc­tion. On peut être tenté de mettre synthé­tique/analy­tique en trait alpha comme en trait bêta.

L’am­bi­guïté du terme discur­si­vité, je suis tenté de la lever en disant qu’elle fonc­tionne plutôt par images et non par défi­ni­tions, postu­lant qu’il s’agit de ce qui sépare le mot parlé du mot écrit, la litté­ra­ture de la science.

Déduc­tion
Discur­si­vité
Défi­ni­tion
Image
Science
Litté­ra­ture

Néan­moins, cette signa­ture me semble-t-elle perti­nente, telle­ment qu’elle est une réfé­rence incon­tour­nable dans divers domaines, tout parti­cu­liè­re­ment dans celui de la carac­té­ro­lo­gie.

Les Traits

Les traits sont des clai­rières dédiées. Clai­rière alpha est syno­nyme de trait alpha. Une expres­sion pour la méta­phy­sique, l’autre pour la carac­té­ro­lo­gie.

Traits

Trait alpha
Ration­nel
Irra­tion­nel
Trait beta
Intel­lec­tuel
Physique
Trait gamma
Actif
Calme

Avec l’al­pha seul on ne fait rien ; avec le beta en plus on fait les quater­ni­tés et heptades (7) ; avec le gamma c’est les octades et penta­kaï­de­cades (15).

On ne peut pas nommer un trait de manière univer­selle, c’est pourquoi on les numé­rotte avec les lettres grecques. Chaque recherche donne ses propre noms. Ceux présen­tés ici sont ceux de ma carac­té­ro­lo­gie.

Traits

Trait alpha Trait beta
Intel­lec­tuel
Ration­nel
Physique
Intel­lec­tuel
Irra­tion­nel
Physique